e n’est pas que Ryuu n’aime pas délester le travail à faire auprès des membres de sa guilde, c’est surtout qu’il y a certaines choses qu’elle préfère faire elle-même et d’autres où sa présence est indispensable, requise ou exigée. C’est d’ailleurs pour cette dernière raison que la rose marche en direction de Coast City, d’un pas lent, léger, savourant les brises d’airs qui s’infiltrent dans la capuche qui lui couvre le haut du visage et cache la longueur de ses cheveux roses. La présence de Ryuu avait été exigée pour cette mission. Étrange, nous sommes d’accord. Surtout pour une mission où la base est de récolter des informations discrétos. La jeune femme est une archéologue et un médecin hors pair. Dénicher les informations, les comprendre, les faire vivre dans sa petite tête, c’était son travail, sa passion, mais récolter des informations sur le terrain, pour une mission aussi sérieuse que celle-ci, c’était autre chose. C’est soudainement plus compliqué.

a dragonne arrivait enfin dans la ville, après plusieurs heures de marche. Le premier truc qui surprit son esprit d’analyse, c’était les rues désertes, inanimées. Elle arriva sur le port et constata aussi l’absence de navire, même les bateaux marchants avaient disparu. Alors les rumeurs étaient vraies ? Coast City était en train de sombrer dans la peur ? La situation était sérieuse pour qu’une ville aussi importante et marchande que celle-ci puisse sombrer ainsi dans une telle situation.

oilà la raison de la présence de Ryuu dans cette ville. Elle avait été contactée par un inconnu afin de lui proposer une mission. Enfin, lui proposer. Elle n’avait pas trop eu choix que de l’accepter puisque le client prétend avoir des informations sur l’empereur. Le client lui a donc demandé d’enquêter sur la raison de l’extinction de cette ville pourtant si animée en temps normal. Paraîtrait-il qu’un trafic d’esclaves serait en train de naître dans le coin. Cumulé à la pression que la guilde Horsea impose sur le secteur, on comprend tout de suite pourquoi la situation dégénère ainsi.

uoi qu’il en soit, il fallait qu’elle se repose un peu après autant de route. Elle balaya l’avenue du regard et remarqua une taverne au coin de la rue avant de constater que le ciel était en train de se couvrir. Tu parles d’une journée d’été. Elle poussa la porte de la bâtisse et, dans un grincement digne d’un film d’horreur, pénétra dans la salle principale sous le regard d’un groupe d’hommes déjà ivre. Elle retenait un soupir pour ne pas paraitre désagréable et s’aventura vers le comptoir auprès duquel elle trouva sa place.



aye ta virilité. Déjà qu’avec sa voix de femme, elle ne fait pas du tout mec, mais si en plus, elle commande un maudit verre de lait pour satisfaire ses papilles en manque de lactose… Elle retient un face palm et rabaissa sa capuche sur son visage discrètement alors qu’elle posa son sac prêt d’elle. Elle remarqua à cet instant un homme assis non loin d’elle. Il est vrai qu’en dehors du groupe de mercenaires bourrés, elle n’avait pas vraiment fait attention au reste de la salle. Elle adressa un bref salut à l’individu et reporta son attention sur son verre de lait froid.



eprit-elle en posant l’argent requis sur le comptoir. Elle s’empara de son verre, bu une gorgée de sa boisson et repensait à la ville éteinte. Un pincement au cœur, la saisi par surprise. Il faut croire que la situation l’a touché plus qu’elle l’aurait voulu. Et si cette histoire de marché d’esclave était vraie, il lui était impossible de passer à côté sans rien faire. La jeune femme prit donc son courage à deux mains et tourna le visage vers le patron des lieux.

yuu n’était pas très à l’aise dans la taverne. Après tout, quoi de plus normal quand on a le regard d’un groupe d’hommes ivres posé sur soi, alors qu’on craint légèrement l’espèce masculine ? Dans tous les cas, la rose termina son verre de lait, essuyant rapidement la moustache blanche ayant pris possession de ses lèvres. Elle reporta son attention sur le chef des lieux en attendant une réponse de sa part. Mais il fut interrompu par l’homme qui était discrètement installé dans un coin de la taverne pour bouquiner. Ce dernier déposa quelques jewels sur le comptoir en réclamant une chambre pour la nuit. Alors, il allait dormir à côté de sa chambre ?

ette idée fit détourner de nouveau le regard de la rose qui fixa son verre vide. Il était grand, une tête de plus qu’elle. Elle gonfla les joues et détourna un instant le regard, boudeuse. Encore quelqu’un qui était plus grand qu’elle. Elle dégonfla les joues en expulsant l’air y étant prisonnière et reporta son attention sur le fruit de ses questions. En plus d’être grand, il était plutôt baraqué, musclé, on voyait clairement qu’il s’agissait d’un homme qui faisait de l’exercice physique tous les jours… Cette idée fit détourner de nouveau le regard de la rose qui fixa son verre vide. Elle se sentait si petite et fragile à côté de lui. C’était dérangeant. Simplement parce qu’elle pourrait très bien apprécier ce genre de rencontre et cette sensation de se sentir protéger auprès d’une personne qui en impose plus qu’elle.

yuu lui donnait trente, maximum, quarante ans. Il avait un visage dur, peut être un signe d’épreuves douloureuses passées. Puis une chose que la demoiselle n’avait pas prévue arriva. L’inconnu tourna le visage vers elle, dévoilant un regard hébergeant une petite étincelle, similaire à celle que l’on peut retrouver dans le regard d’un prédateur. Surement naturelle chez lui, mais cela arracha un petit frison, loin d’être désagréable néanmoins, à la dragonne.



yuu pencha la tête sur le côté et plongea son regard dans celui de l’inconnu, tout en se redressant, puisqu’elle était légèrement recroquevillée sur elle-même depuis quelques minutes. Puis elle lui répondit tout aussi discrètement que lui.



it-elle en attrapant son sac pour le poser sur le comptoir pour en vider brièvement le contenu, étalant sur le comptoir un ouvrage sur les créatures uniques recensé ces dernières années, ou des trucs sur l’archéologie et la médecine, mais surtout, une photo, qu’elle s’empresse de tendre à l’inconnu.



ermine-t-elle par dire en lui montrant la photo et en le fixant de son regard azur. S’il pouvait lui donner quelques informations, cela l’aiderait grandement. Mais, il ne semblait pas d’ici. Clairement pas, puisqu’il venait de prendre une chambre. C’est en réalisant ça que la demoiselle fit la moue, attendant malgré tout une réponse du patron et du grand gaillard.

e regard de l’inconnu changea radicalement quand Ryuu lui tendit la photo du mercenaire qu’elle recherchait. On pouvait lire dans son regard bestial qu’il connaissait, ou du moins, qu’il avait déjà vu le visage de la proie de la rose. Celle-ci se pencha légèrement vers lui en attendant une réponse, par la même occasion, elle examina de nouveau la photo en quête d’indice ou de détail qu’elle aurait pu ne pas voir. Mais rien, le néant.



ne fausse piste ? Mais pourquoi ? Dans quel but ? La jeune femme posa la photo sur le comptoir avant d’entreprendre le rangement de ses affaires pour les remettre dans son sac, prenant grand soin de ranger en dernier ses bouquins pour pouvoir en disposer rapidement si nécessaire. Toute cette affaire tracassée la jeune femme. Tout cela n’annonçait rien de bons et rien d’évident non plus. Karl Hoffman… Décédé il y a une douzaine d’années… Au final, elle n’avait pas plus et maintenance son esprit était troublé. Et si c’était vrai ? Si c’était une fausse piste ? Cela voudrait dire qu’elle retournait au point de départ et que le maire lui-même ne savait rien du tout, puisque c’était lui qui lui avait fourni cette photo. Elle porta une main à son visage pour le frotter légèrement, elle commençait à fatiguer, quoi de plus normal après autant d’heures de marche. Un peu de sommeil ne lui ferait pas de mal, surtout sur cette déception qui s’installer dans son esprit. Ryuu s’apprêtait à prendre la parole pour remercier l’homme pour ses réponses et le temps qu’il venait de lui consacrer, mais en se tournant de nouveau vers lui, elle resta figée. Un sourire à vous glacer le sang venait de se peindre sur les lèvres de sa source d’informations. Il dégaina légèrement son arme, qui part surprise, était le même type d’arme que celui de Ryuu, un katana. Puis il reprit la parole.



homas Hoffman ? Maintenant que ce nom résonnait dans son esprit, il lui disait quelque chose. Elle avait déjà entendu ce nom quelque part… Thomas Hoffman… Thomas Hoffman… Elle se le répétait en boucle dans l’espoir qu’un souvenir lui revienne, mais sans succès. Face à cet échec, elle lâcha un discret soupir et se saisi de de Kojimaru, son katana. Elle reporta son attention sur son interlocuteur qui arborait toujours ce même air bestial, comme s’il était prêt à vous sauter à la gorge pour ne faire qu’une bouchée de vous. Cette idée fit frissonner la rose de tout son être. C’était à la fois flippant, mais attirant. Peut-être est-ce sa part de folie qui est attirée par cet homme, ironique, quand on sait qu’elle en a presque peur, d’où son accoutrement très peu féminin. Mais revenons à nos moutons. Un sourire étira les jolies lèvres de Ryuu avant qu’elle ne prenne la parole.



ui proposa-t-elle en jetant son sac sur son épaule et en serrant légèrement son arme au creux de sa main. En fait, elle comptait sur son aide. Il semblait connaitre ce fameux Thomas et c’était un bon point. Ajoutons à ceci qu’il semble savoir se battre et qu’il est plutôt bien baraqué, ce qui peut également être utile et à en croire sa lecture, il fait partie de la catégorie d’hommes qui se cultivent de temps à autre, signe d’un minimum d’intelligence. Puis bon, avouons-le, elle n’avait pas vraiment envie de réaliser cette mission seule. L’idée de devoir affronter un réseau entier de vente d’esclave ne la réjouissait guère. Pour ce genre de mission, deux paires de bras valent mieux qu’une.

 

yuu était épuisée, mais elle écoutait avec attention les réponses de son interlocuteur qui semblait tout aussi fatigué qu’elle, mais également plus emballé par la mission. Il voulait se rendre à Foreslate ? Vu la situation actuelle de Coast City cela allait être compliqué de trouver un navire, même marchand, pour se rendre sur la terre sauvage du pays sylvestre. C’était tout bénef pour lui de l’aider sur cette mission. Il empocherait 20 000 jewels, ce qui n’est pas une somme négligeable, puis il aiderait ainsi à restaurer le trafic marin de la zone et il l’avait surement compris puisqu’il accepta sa proposition.

a jeune rose ne pouvait cacher un léger sourire. Savoir qu’elle n’était plus seule pour cette mission risquée la rassurer un petit peu. Elle n’avait aucune connaissance sur les capacités du jeune homme, ni même s’il savait utiliser la magie, mais une paire de main en plus, ce n’est pas négligeable. Puis, au vu de l’arme qu’il possède, il connaît l’art de la manipulation du Katana, peut-être même excellait-il dans ce domaine.

a demoiselle quitta du regard son arme pour reporter son attention sur le visage du jeune homme qui lui signifia s’appeler Fenkol. Fen, pour les intimes. Il ne lui laissa pas le temps de se présenter à son tour, qu’il enchaîna en proposant de reprendre toute cette discussion et l’organisation de la mission demain, au petit matin. Une bonne nuit de sommeil ne ferait pas de mal après tout. Ils en avaient besoin autant l’un que l’autre.



épondit-elle pour le taquiner en faisant référence à la phrase précédente du jeune mage. Ryuu s’empara alors la clé de sa chambre, puis elle en profita pour commander une bouteille de lait qu’elle glissa dans son sac déjà plein à craquer.



it-elle en le saluant de la main avant de gravir les marches de l’escalier menant à l’étage. Elle chercha le numéro de sa chambre. 21, 21, 21…21… BINGO. Elle était là. Ryuu poussa la porte et découvrit une chambre tout ce qu’il y a de plus banale au monde. Un sol en bois, un lit simple, une table, une commode et une fenêtre. Mais qu’importe, à ce stade de fatigue, elle était capable de tout accepter. Elle ferma la porte derrière elle, posa son sac sur la table et le vida pour en sortir des vêtements propres, son pyjama donc. Avec étonnement, elle constata que la chambre ne disposait pas de douche ni de baignoire… Ce qui voulait donc dire que les douches étaient communes. La dragonne grimaça et regarda ses vêtements sales, son pyjama, puis la porte. Vu l’heure, personne ne traînera dans les douches. Elle s’empara donc de sa serviette et sortie de sa chambre pour se rendre dans les douches. Une fois dans la pièce, elle s’enferma dans une des douchettes et retira tous ces vêtements qu’elle laissa pendre, reposant au-dessus de la porte. Puis elle alluma l’eau et se glissa sous l’eau chaude en lâchant un léger soupir de bien-être. L’eau chaude avait l’art de détendre un corps tendu en quelques micros secondes, en tout cas, c’était l’effet que cela faisait sur Ryuu qui ferma les yeux et glissa le visage sous le jet d’eau, puis finalement ses longs cheveux rosâtres qui, une fois mouillée, lui arrivait au niveau des reins. Elle s’empara de la savonnette et entreprise de se laver le corps dans le moindre recoin. Quoi de plus normal après toute la poussière qu'elle a accumulé sur la route pour venir ici.

Plongée jusqu'alors dans ses pensées, la porte des douches s'ouvrit et la rose se crispa, se rappelant soudainement qu’elle avait choisi d’utiliser les douches des hommes. Elle ferma à clé la porte de la douchette et attendit que l’homme qui venait d’entrer dans la pièce s’enferme lui-même dans une des cabines disponibles, le tout en restant silencieuse, le cœur battant à tout rompre.

a jeune femme laissait l’eau chaude couler sur sa peau blanche en attendant que son voisin de cabine ne termine sa douche. Elle n’espérait qu’une chose. Que l’homme présent sur les lieux n’était pas du genre exhibitionniste et qu’il ne s’amuserait pas à regarder par-dessus la paroi fragile qui les sépare pour lui demander par exemple, sa savonnette. Ryuu s’adossa contre la faïence froide de la douchette et frissonna au contact froid du carrelage mural en éliminant le reste des traces de savon. Elle était en train de repenser à ce fameux Fenköll qui allait partager avec elle une aventure courte, mais probablement intense. Elle appréciait la petite lueur de sauvagerie qui brillait dans ses yeux. On pourrait presque le comparer à un animal. Un loup. Un sourire se dessina sur les lèvres de la rose qui ferma l’arrivée d’eau et qui s’essora les cheveux, les attachants en queue-de-cheval avant de poser une serviette sur sa tête à la rache, simplement pour masquer sa longue chevelure.

L’homme qui squatter les douches venait à l’instant de les quitter et c’était donc l’occasion pour la rose de s’échapper pour s’éclipser dans sa chambre de fortune. Elle attrapa ses vêtements et les enfila. Un pantalon, un t-shirt et un simple sweat. Elle déposa l’autre serviette sur son épaule droite et sortie de la pièce avant de se heurter à quelque chose. Ou plutôt, à quelqu’un. Le choc n’avait pas été violent, juste brutal et surprenant. Elle ne s’attendait pas à croiser quelqu’un en sortir de la pièce et encore moins à cette heure-ci. C’était probablement la personne qui venait de se doucher. Ryuu passa sa main sur son visage brièvement avant de lever le regard vers la personne qu’elle avait bousculé, tombant nez à nez avec Fenköll. N’était-il pas supposé être couché ? Légèrement gênée, elle détourna le regard et se frotta la joue avec un de ses doigts.



lle l’examina rapidement, histoire de s’assurer qu’il n’avait rien. Elle put une fois encore constaté qu’il était bien plus grand et imposant qu’elle. Elle ressemblait à un cure-dent à côté. La demoiselle afficha finalement un sourire et le salua, lui souhaitant une bonne nuit avant de s’évader dans sa chambre, prenant soin de fermer sa porte à clé derrière elle.

a journée avait été fatigante. Il était temps qu’elle s’arrête ici. C’est d’ailleurs pour cela que la rose se laissa tomber sur le lit, jetant dans un coin les serviettes avant de s’étirer, savourant cette sensation du corps qui se relâche après une longue période d’effort physique et mental. Quand vous vous sentez soudainement plus léger. Envahi d’une drôle de sensation de bien-être. Il ne lui fallut que quelques minutes pour sombrer dans le monde des rêves, mais aussi, des pires cauchemars qui s’amusent avec un malin plaisir à vous tourmenter et vous torturer l’esprit. Et malheureusement, la jeune femme faisait encore et toujours le même rêve.

lle courait, de toutes ses forces. Elle ne voyait pas à deux mètres devant elle, mais elle courait, comme si ça vie en dépendait. Trébuchant de temps en temps, se prenant le pied dans une racine d’autres fois, pour finalement se relever aussitôt et reprendre cette course infernale. Mais… Que fuyait-elle ainsi ?! La question s’éclipsa bien rapidement pour laisser place à une réponse. Une ombre noire, aussi néfaste que la mort elle-même. Et c’était bel et bien ça. La mort. Tout simplement. Mais pas telle que nous l’imaginons et tel que les contes la décrivent. Elle ne se trimbale pas avec une cape noire et une faux. Non-non. Ce n’est qu’un nuage de fumée noire, rapide et invincible qui, une fois ciblant une cible, ne l’a lâche sous aucun prétexte. Pourtant, Ryuu courait de toutes ses forces pour lui échapper, comme si une petite bougie d’espoir brillée en elle. Elle était porteuse d’espoir. Beaucoup de monde avait foi en elle et attendait de grandes choses venant de sa part et c’était bien trop souvent pesant et étouffant à supporter pour une personne humaine. Mais Ryuu tenait bon, ne se plaignait jamais et souriait au monde, à la vie. Elle continuait d’espérer, tout comme dans son rêve.

e voyant toujours pas devant elle, elle continue d’avancer, de s’élancer vers l’avant sans se retourner, puis soudainement, le vide. Ses pieds ne touchèrent plus le sol et le néant total l’entoura. Il faisait noir. Elle ne voyait même plus ses propres mains et elle continuait de chuter, son corps cherchant instinctivement un fond, même si ce dernier devait fracasser son pauvre corps et lui arracher la vie. Puis une voix raisonna.

« Comptes-tu abandonner petit mortel ? »

a jeune femme bâtie des bras pour chercher la provenance de cette voix, hurlant à plein poumon, mais rien, le néant.

« Sous prétexte qu’il n’y a rien pour te raccrocher, tu abandonnes ? Vous êtes tous pareil, vous les humains. »

uis finalement, le choc, la douleur. Elle venait d’atteindre le fond de cette vaste crevasse et au contact du sol, la rose se réveilla en sursaut, étouffant un gémissement en se redressant aussitôt sur son lit. Elle balaya la pièce du regard et constata qu’elle était toujours à l’auberge et donc, à Coast City. Cette idée la soulagea étrangement, pourtant, elle n’était pas très familière avec les lieux et ces derniers ne l’attiraient pas du tout. Son regard se porta vers la fenêtre. Le jour était déjà levé. Un soupir s’échappa entre ses lèvres. Elle avait l’impression de ne pas avoir dormi… Elle sortit donc de son lit, retira ses vêtements pour se mettre en tenue pour sa mission, prenant soin de bander sa poitrine, une fois encore. Puis elle sortit la bouteille de lait acheter au préalable la veille avant de la vider presque d’une traite. La jeune femme regarda une dernière fois la pièce, après avoir empoigné son arme, puis elle sortit de la pièce et se dirigea vers la chambre d’à côté. Elle avait vu Fenköll y entrer la veille après leur courte rencontre devant les douches… La main contre le vieux bois de la porte, elle toqua, attendant une réponse de l’habitant de la chambre.