Forum RPG : Fairy Tail Rebellion
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Le chat et la pie, non ce n'est pas une fable... [PV Alcinoas]
Anonymous
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Jeu 8 Oct - 19:44


C'est dans une vaste montagne couverte de neige que se trouvait un lieu peu connu du commun des mortels. Ce lieu? Une guilde plus ou moins commerçante qui y stockait des reliques, de l'argent ou des œuvres d'arts supposées disparues. Un endroit où les riches pouvaient venir ou envoyer quelqu'un pour négocier un des trésors de la guilde. Mais attardons nous sur une des chambres fortes, pas une pleine d'or, ni une avec plein de statues mais une qui était vide. Bien évidemment, comme vous vous en doutiez, toutes ne sont pas pleines ou alors la guilde aurait cumulée toutes les richesses du monde. Donc, celle-ci était vide, au milieu il y avait seulement une petite table avec une chandelle posée dessus. A coté se trouvait une chaise avec une jeune femme assise. Les mains attachées dans le dos, les pieds liés. La tête de la donzelle était inclinée en avant, sa longue mèche bleue tombant sur son visage. Elle redressa lentement la tête en reprenant connaissance. Une gueule de bois aurait surement été plus agréable pour Sélène qui avait prit quelque chose sur la tête avant de s'évanouir. Quoique, elle ne se souvenait plus trop des détails... Juste qu'elle devait se rendre dans ce bâtiment, trouver un artefact magique, le voler et le ramener à son commanditaire.

Est-il nécessaire de préciser qu'à un moment ou un autre, il y a eu ce qu'on peut qualifier de "epic fail"? Déjà, elle avait gardé sa mauvaise manie de vouloir casser tout ce qui était qualifié de artistique. Forcément, en se retrouvant dans une chambre forte, l'envie fut trop grande et elle fit sauter une bonne partie de ce qu'il s'y trouvait. De là, son infiltration était grillée... Ensuite, on ne lui avait jamais précisé dans son contrat que ce n'était pas qu'une guilde commerçante, mais de mages. La suite est simple à imaginer: course poursuite, destruction de telle ou telle chose et enfin la capture de la pie voleuse.

Sélène poussa un soupire, inclina sa tête en arrière et fixa le plafond, se forçant de ne pas penser qu'elle était enfermée, qu'elle était coincée. Pas que l'idée d'être torturée ou pire: tuée, puisse lui faire peur, c'était surtout le fait qu'elle était claustrophobe qui la dérangeait. Elle repensa à ce qu'elle venait de rêver: son enfance, son satané demi-frère qui avait voulu la tuer en la faisant tomber dans une cuve d'acide, la rencontre avec son maitre. Une sorte de flashback avant la mort? Ou alors avant la folie totale? Elle l'ignorait et n'avait pas vraiment envie de connaitre la réponse. Elle commença à remuer sur sa chaise, tenta de sautiller pour se déplacer: en vain. Elle se secoua sur la gauche, puis à droite, cherchant à tomber, en espérant heurter la table. Avec de la chance, elle se fracasserait le crâne... Quoique non, ça c'était la pire solution! La bonne serait qu'elle fasse tomber la table et que la chandelle tombe vers elle. Quitte à se bruler pour se libérer, c'était mieux que rien, non? Sauf que la chaise ne bougeait pas d'un poil. Genre elle était tant que ça un poids plume pour ne pas parvenir à faire chavirer une chaise? Elle laissa s'échapper quelques injures puis comprit que la chaise était scellée au sol.

"Ok... Inutile que je me fatigue alors... Elle fixa la porte de la chambre forte. Mais merde! On va me laisser poireauter longtemps comme ça?"

Elle tira sur ses poignets pour tenter de se libérer. Après cinq minutes à forcer comme une folle, elle avait un mal de chien mais l'acier n'avait que trop peu bouger pour laisser croire à une lueur d'espoir. Vint alors une idée de génie: se démettre le pouce pour réussir à passer la main!! Ouais, c'était le mieux à faire! Elle agrippa un barreau de la chaise, mettant le pouce enfin l'articulation du pouce, bien vers l'extérieur. Là, elle se pencha en avant et se redressa très vite en poussant de toutes ses forces sur ses jambes.

Son dos heurta le dossier et elle poussa un gémissement de douleur en pensant un instant qu'elle venait de s'exploser une ou plusieurs cotes. Le souffle coupé, penchée en avant, Sélène était sur le point d'exploser de frustration. Comment avait-elle oublié que cette foutue chaise était scellée dans le béton sous ses pieds? De colère, elle se secoua de nouveau dans tous les sens pour tenter de se libérer de ses entraves. Après plusieurs minutes à se fatiguer dans le vide, Sélène était penchée en avant et fixait le sol en ayant enfin abdiquée. Quoique... Elle cogitait et se dit qu'avec un peu d'ingéniosité, on pouvait se sortir de tout. Là, elle pensa à utiliser son pouvoir. Créer un champs d'énergie derrière ses mains, réussir à cogner suffisamment fort dessus pour provoquer une explosion qui va défoncer la chaise! Ouais, c'était possible ça! Sauf que... Comment elle allait cogner fort dedans avec les mains attachées dans le dos? Avec l'arrière de son crâne peut-être?

Ni une, ni deux, elle fit apparaitre un champs de force ressemblant à une vitre orange derrière sa tête. Refit le même numéro que précédemment: se pencha en avant pour se redresser très vite. Son crâne heurta la vitre nitro qui explosa. Sélène fut ballotée dans tous les sens sur sa chaise, surement que son cuir chevelus venait de cramer en partie aussi mais la chaise n'avait rien. Strictement rien!! Les cheveux fumant et surtout puant le cochon brulé, elle abdiqua en se disant que la folie et la mort de faim devaient être le pire duo qu'on pouvait lui offrir... C'est là que la porte de la chambre forte s'ouvrit.

Anonymous
Invité
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Dim 18 Oct - 12:09
Le réveil retentit et Alcinoas se leva, s'étira tel le félin qu'il était. Il n'avait jamais eu de mal à se lever à l'heure contrairement à ceux de sa race, bien qu'il conservait tout de même ce passif de pouvoir dormir jusqu'à 17 heures par jour, ce pourquoi il faisait régulièrement des siestes afin de rester au top de sa forme. Cela ne gênait en rien l'organisation de la guilde, les autres membres et notamment ses lieutenants étant parfaitement autonomes. Il fit quelques flexions afin de réveiller ses membres endormis, se dirigea vers un coin de sa petite chambre, tout de même légèrement plus grande que celles de ses collègues, parce qu'après tout il était le chef, et s'approcha d'une grande planche en bois. Il fit nonchalamment ses griffes dessus, éjectant des copeaux de tout les côtés. Une fois cette pratique barbare mais nécessaire faite, il se saisit d'un petit flacon posé non loin de son grattoir de luxe, le secoua légèrement, se saisit du petit pinceau-couvercle et commença à s'enduire les griffes du vernis que contenait le récipient, idéal pour les durcir et les garder propre. Il ôta ensuite son petit pyjama rayé en tweed, se positionna devant le miroir et entreprit de se brosser avec une brosse en crin de cheval durci. Il commença à se brosser les dents lorsqu'un brouhaha lointain retentit, cela venait de l'aile des bains, également celle de la chambre forte. Intrigué et oubliant toute dignité, il s'élança, sa brosse toujours dans la bouche, la mousse de dentifrice lui recouvrant ses babines.

Il arriva dans les vestiaires où des membres s'accumulés, ils se retournèrent, un peu surpris par l'apparence archaïque de leur chef mais ne firent aucun commentaire déplacé qui aurait pu froisser la susceptibilité du chat. Ils n'étaient même pas choqués après tout, les félins étaient bien tout le temps nus et en l’occurrence, le long pelage d'Alcinoas suffisait à fournir un costume très élégant. Le seul élément marquant était sa brosse à dent et l'écume blanche qui s'accumulait dans sa bouche.

> Que che pache t'il ici?

Les autres se regardèrent entre eux, n'ayant visiblement rien compris de ce qu'il avait dit. On lui apporta gentiment une serviette et un bol d'eau afin de rendre plus compréhensible son élocution. Avec dégoût, il se rinça la bouche, chose qu'il faisait d'habitude avec une solution alcoolisée de sa création, et posa sa brosse dedans le bol. Il s'essuya avec la serviette et réitéra sa question avec plus d'audibilité que la première fois. Un jeune homme s'approcha, en peignoir, visiblement sorti du bain trop tôt, certainement surpris par les bruits qui avaient attirés le Mammon. L'Aristochat ne fit aucun commentaire sur la tenue de son interlocuteur, la sienne n'étant pas tellement plus présentable. Il s'enroula la taille de la serviette qu'on lui avait donné précédemment, afin de cacher sa "nudité".

> Monsieur, quelqu'un c'est introduit dans la guilde et dans la chambre forte, heureusement le sortilège a fonctionné et l'intrus se trouver désormais piégé dans une des nombreuses annexes sans importance. On vous attendait pour savoir ce qu'il fallait en faire.

> Personne n'est allé voir à quoi il ou elle ressemblait?

Ils hochèrent la tête de concert et celui qui c'était fait porte parole des autres fit de nouveau entendre sa voix.

> On pensait qu'il était plus sage de vous attendre.

Alcinoas les remercia et les fit se disperser, ils retournèrent à leurs occupations et le chat leur promis de faire un rapport sur l'incident en fin de journée, par ailleurs l'intrus serait jugé par l'ensemble de la guilde. Pour l'instant, il voulait avoir une discussion en tête à tête avec cet individu. Il se dirigea vers le passage secret menant à la chambre forte principale, un leurre pour qui n'était pas de la guilde. La porte était dotée d'un puissant sortilège qui enfermait dans une pièce vide toute personne ne portant pas le symbole de Mammon, un diamant ailé et couronné. Le troisième Mammon, le possédait sur sa langue mais d'autres étaient moins discrets quant à leur appartenance à la guilde. Chose qu'il voyait d'un mauvais œil, la discrétion étant le credo de celle-ci. En parlant de discrétion, le voleur ou quel qu'il soit en manquait sérieusement, ayant brisé sur son chemin quelques objets de moindre valeur. Le Gentlecat pénétra dans l'annexe où avait été enfermé le coupable, sa petite serviette toujours autours de sa taille. Au centre de celle ci se trouvait une jeune femme frêle aux cheveux d'un bleu fortement disgracieux et aux goûts vestimentaires douteux selon le chat. Elle était assise sur une chaise pieds et mains liés par magie. Une odeur de brûler inondait la pièce et l'arrière du crâne de la voleuse fumait abondamment. Alcinoas leva un sourcil, intrigué par la situation. Il mit une main devant son museau afin de se prémunir de l'odeur de cochon grillé qui empestait l'alcôve.

> Bonsoir Mademoiselle, que nous vaut le plaisir de la visite importune d'une vulgaire punk à chien dans notre noble guilde? Auriez vous la gentillesse d'expliquer l'idiotie dont vous avez fait preuve pour en venir au point de venir tenter de nous dérober? Je doute qu'on vous ai précisé que le vol est notre fond de commerce, notre sécurité est donc parfaitement adaptée à ce genre de manœuvre désespérée, surtout quand elle est effectuée avec autant peu de style.

Il affichait un sourire narquois, parfaitement conscient que l'inconnue était à sa merci, le sortilège étant extrêmement puissant, il était le seul à pouvoir l'en libérer.
Anonymous
Invité
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Lun 19 Oct - 19:21


La porte s'était donc ouverte pour laisser entrer une bestiole étrange. Une sorte de peluche toute blanche qui ressemblait à un chat mais qui se tenait sur ses pattes arrières pour marcher. Le tout enroulé dans une serviette de bain comme si c'était normal. L'animal se pinça le nez, surement offusqué par l'odeur de bruler qui émanait encore de la chevelure de Sélène. La jeune femme l'observa d'un œil perplexe: on avait envoyé un animal de compagnie s'occuper d'elle? Genre elle semblait si insignifiante que ça pour qu'on la traite ainsi? Dépitée, elle tourna les yeux vers la porte quand le chat prit la parole car elle pensa d'abord que quelqu'un d'autre était entré à son tour, mais non.

Elle écoutait vaguement ce que le chaton racontait. Bon déjà, il ne miaulait pas, c'était mieux que rien et ça voix n'était pas trop stridente, donc ne lui cassait pas les oreilles. Seuls les mots: "vulgaire punk à chien" et "autant peu de style" la marquèrent vraiment, le reste n'était que du vent. Ensuite elle refit le monologue dans sa tête en réalisant qu'elle avait plutôt une bonne mémoire pour quelqu'un qui n'écoutait pas vraiment. Comme quoi, les années assise au fond d'une salle de classe à regarder par la fenêtre avaient finalement une utilité, aussi futiles soient-elles. Sélène observa son interlocuteur qui prenait de grands airs et qui semblait tellement confiant. Là, elle savait que la provocation n'était pas la bonne idée, elle se savait entravée, coincée et à sa merci. Mais merde quoi! C'était un putain de chat!

"Hey le minou, j'crois que ta litière est pas dans cette salle. Tu as dû te tromper. Au passage, tu pourrais être mignon et fort serviable en m'envoyant ton maitre?"

Avec ça, la conversation allait vite être stérile. Mais en même temps, qu'allait-elle lui raconter? Elle n'allait pas donner son commanditaire, ni dire ce qu'elle était venue voler. Par contre, énumérer la liste des biens qu'elle avait détruit, ça elle l'avait plus ou moins en tête. Et cela pourrait être drôle à dire pour lui montrer que son manque de style avait tout de même mené à l'entrée dans la guilde sans être découverte puis au saccage de deux coffres. Bon, elle commençait à comprendre qu'elle n'avait pas détruit grand chose de valeur et que la supposée diversion n'avait pas fonctionné quand on voit qu'elle fut prise peu de temps après. Un piège magique l'avait eu? Probablement... Si elle s'échappait de là, ce même piège allait encore se déclencher? Sélène hésita à questionner le petit chat sur ça.

Elle posa son regard sur lui et remarqua enfin qu'elle était moins stressée, moins angoissée. Sa claustrophobie s'était bien estompée depuis l'arrivé de l'animal, au moins elle pourrait le remercier pour ça. Le calme presque revenu, l'amour propre un peu moins blessé par les propos du félin, elle se sentait un peu plus apte à parler. De là à dire quelque chose d'utile ou de sympathique, comme dit l'adage: il ne faut pas pousser mémé dans les orties. Surtout si elle n'a pas de culotte. La fin ne faisait pas vraiment parti de la citation de base, mais Sélène aimait la rajouter pour le plaisir.

"On m'a envoyé voler quelque chose ici... Avec quelques maigres indications j'ai trouvé votre guilde perdue en pleine montagne. Jusque là, elle parlait calmement mais sa voix devint alors plus aiguë et son ton était plus triste comme si elle allait pleurer. T'imagine même pas comment je me suis gelée les miches dans cette neige... J'ai pas ta fourrure! Elle sautilla alors sur sa chaise, mais étant entravée, on pouvait penser qu'elle eut un spasme. Sa voix était alors bien plus enjouée. Et je sais que ce que je voulais ce trouve dans le septième coffre fort! Elle fit alors la moue et prit un ton de petite gamine qu'on vient de gronder. Et j'ai voulu mettre un peu d'animation car c'est vachement ennuyeux chez vous..."

Elle hocha la tête sur le coté en se demandant si le félin avait comprit un traitre mot à ce qu'elle venait de dire. Après tout, il n'était peut-être que dressé à dire quelques mots puis la réponse était enregistrée ou entendue par quelqu'un d'autre. Ce pauvre animal était peut-être le pantin d'un mage capable de le manipuler et de parler, de voir à travers. Cette pensée lui donna presque la larme à l’œil, elle, qui avait défendu les droits des animaux ou rejoint une association pour les animaux maltraités, elle aurait alors sortit une banderole pour hurler au scandale et à la maltraitance. Malheureusement ou par chance, prenez ça comme vous le souhaitez, elle n'avait pas de banderole et n'avait rejoint aucun truc pour aider les animaux et cerise sur le gâteau: elle avait toujours les mains attachées. Donc pour agiter quelque chose, il faudra être patient, peut-être que ça viendra plus tard.

Pour le moment, Sélène ne pouvait qu'attendre une réponse du chat. Qu'il parte car vexé qu'elle lui ait dit que sa litière n'était pas là mais qu'il ramène au moins un être doué d'intelligence humaine pour communiquer avec elle. Mieux, quelqu'un avec un doctorat de psychiatre ou psychologue ou un truc avec "psy" dedans pour analyser et sonder l'esprit de cette jeune femme quelque peu dérangée. Elle afficha alors un grand sourire enfantin en fixant le matou, attendant une quelconque réaction de sa part.

Anonymous
Invité
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Jeu 29 Oct - 15:06
Le poil d'Alcinoas s'hérissa légèrement devant l'insolence de la jeune femme aux cheveux bleus et au manque de civisme apparent. Bien qu'il comprenait qu'elle puisse réagir de telle façon, il ne tolérait pas l'irrespect, surtout quand on était dans une situation comme la sienne. Il s'approcha d'elle afin de mieux entendre ce qu'elle disait et agita sa petite patte griffue en signe de protestation, toujours enroulé dans sa serviette de bain qui ma fois lui saillait fort bien, du moins c'est ce qu'il commençait à en penser. Il avait l'impression d'être un sumo qui allait au combat, bien qu'il n'en avait ni la corpulence, ni la force. Cela dit il appréciait tout de même la noblesse de ce sport et se comparer à ces vaillants guerriers n'était pas pour lui déplaire.

> Je vois que vous conforter l'idée que je me suis fait de vous rien qu'en rentrant dans cette salle. Vous n'êtes qu'un primate mademoiselle, une guenon kleptomane. Je pense qu'il serait de mon devoir d'éclairer votre lanterne et également de vous apprendre les bonnes manières...malheureusement pour vous je n'enseigne pas aux animaux, voyez vous je suis professeur pas dresseur. Ironique non vu que je suis moi même un "minou" comme vous l'avez si grossièrement dit?

Il tourna autours de la jeune femme et découvrit la provenance de l'odeur de cochon grillé qui empestait la salle: l'arrière du crâne de la voleuse était complètement calciné, comme il avait pu le deviner auparavant. Par quoi? Il l'ignorait. Il s'apprêta à poser la question à l'individu en question mais celle-ci se lança dans un monologue mélodramatique du plus bel effet, si les mots employés avaient été mieux choisis. Mais bon on ne pouvait pas en vouloir aux singes n'est ce pas?

> Si on vous envoie voler quelque chose, on vous à aussi dit la localisation de notre guilde. Avouez tout de même que vous avez fait preuve d'une certaine idiotie en ne vous préparant pas à affronter le blizzard qui souffle dans ces montagnes.

La jeune femme avait raison sur un point cependant: Alcinoas était extrêmement bien protégé contre le froid. Son épaisse fourrure lui permettait d'établir des économies phénoménales à Mammon's au dépit des autres mages de la guilde qui avaient de nombreuses fois qu'on mette le chauffage en permanence. Le félin avait refusé, estimant que tant que les premiers blizzards n'étaient pas arrivés, il n'y avait pas lieu de dépenser du bois.

> Vous vous attendiez à quoi? À un parc d'attraction géant? Là encore vous êtes mal renseignée ma chère... Je n'ai jamais vu une voleuse aussi médiocre que vous et croyez moi j'ai et je cotoie bon nombre de vos pair(e)s, étant moi même dans la profession depuis un certain temps. Maintenant pouvez vous me dire qui vous envoie et l'objet de votre quête. Voyez vous les contenus des coffres de Mammon's sont secrets et à moins que l'on ne soit renseigné sur un vol commandité par un membre même de la guilde ou qu'on l'en soit victime, et encore ce dernier point nécessiterait une enquête approfondie, il n'y a aucun moyen de savoir ce qu'il y a dans le septième et dans tous les autres coffres.

Alcinoas refit un demi-tours pour se retrouver face à la voleuse, sortit une griffe de son index et griffa la jambe de sa prisonnière, la cautérisant immédiatement avec de l'or.

> Je suppose qu'on a aussi oublié de vous dire que nous étions intransigeants en matière de casse...
Anonymous
Invité
Invité

Sam 31 Oct - 15:53


Quand le chat ouvrit la bouche, la première pensée de Sélène fut: "oh putain qu'est-ce qu'il est pompeux celui-ci!". Et vas-y que j'adore vouvoyer les gens et vas-y que je fais de belles phrases en employant des mots compliqués. Ainsi donc, il la voyait comme une primate? Une vulgaire cleptomane? Elle eut un rictus amusé en écoutant ce félin. Il se pensait bien supérieur car elle était attachée à une chaise, en aurait-il été ainsi si elle avait été libre de ses mouvements? Probablement que non. Reste que dans tout ce charabia, elle avait comprit une chose importante: ce chat n'était pas un simple animal, mais un haut émissaire de la guilde. De là à dire que c'était le chef, elle n'en était pas sûre. Enfin bon, dans ce monde on voit tellement de choses loufoques que cela n'aurait au final, rien d'étonnant.

Et il surenchérissait en disant que si elle savait où était la guilde, elle se serait mieux préparée donc habillée plus chaudement. Le froid ne la dérangeait pas plus que ça et elle avait abandonné sa veste en fourrure à l'entrée de la guilde, cachée derrière l'une des statues. Aussi intelligent et beau parleur qu'il semblait l'être, ce chat était bien incapable de voir l'ironie et le sarcasme dont pouvait faire preuve la pie. Elle soupira en l'écoutant parler, pas de joute verbale pour cette fois, cette créature n'avait pas l'humour suffisant. Et il enfonçait encore le clou en disant qu'elle était médiocre, qu'étant lui même voleur, il était meilleur et ceci ou cela. Elle bailla à s'en décrocher la mâchoire: il voulait la tuer avec sa façon de parler? On aurait dit un homme politique qui tente d'endormir son public car il n'a rien d'intéressant à dire et encore moins pour justifier son incompétence. Mais on arrivait aux choses intéressantes: il voulait savoir comment elle savait ce qu'elle voulait. Lui dire la vérité?

En fait, à peine entrée ici elle avait attrapé un des larbins, l'avait immobilisé pour lui soutirer des informations. Le mec avait eu la délicatesse de lui avouer où était ce qu'elle cherchait. Un coup de maillet plus tard, elle avait mit l'individu inconscient dans une armure décorative pour éviter qu'on le remarque trop tôt. D'ailleurs, il devait toujours y être vu que le chat ignorait comment elle tenait ses informations. Sélène fut alors sortie de ses pensées: le chat venait de lui griffer la jambe en signe de menace, cautérisant aussitôt la plaie avec un truc doré. Ce n'était pas excessivement douloureux, mais c'était la magie qui intrigua voir inquiéta un peu la jeune femme. Il avait donc un pouvoir en plus de parler de façon lourde et assommante? S'en suivit les menaces pour la casse qu'elle avait faite.

"J'ai mes sources. Trouver votre guilde fut un peu compliquée, je le reconnais, mais ce n'était pas non plus si difficile que ça. Se cacher au milieu d'une montagne, réputée pour être dangereuse est une bonne idée cela dit. Bonne, mais pas non plus inédite, c'est même l'inverse, ça tape dans le cliché... Mais bon, on s'en moque de l'originalité tant qu'on est planqué et protégé, sur ça, vous marquez un point. Ensuite, je vais t'enseigner un truc aussi môssieur le professeur, enfin le chat professeur ou que sais-je sur le comment qu'on t'appelle. Un voleur ne file pas ses sources, ni ses contacts, ni son employeur. Ou alors, vous faites une belle bande d'amateurs qui ne doivent pas avoir beaucoup de clients avec une réputation de balance."

Elle lança un regard à la porte en se souvenant d'un détail fort amusant. Affichant dés lors un sourire, elle se demanda quand cela allait se produire. Quoi donc? Elle avait posé deux barrières explosives derrière des portes dans la guilde, pour servir de diversion. A un moment ou un autre, quelqu'un allait bien ouvrir ces dites portes non? Et là, une petite explosion viendrait égayer ou réveiller cette endroit un peu trop silencieux à son gout. Sélène se dit alors qu'elle pourra jouer de cette surprise pour faire genre qu'elle n'est pas seule. Pression inutile vu qu'elle est seule, mais amusante malgré tout.

"Et elle s'élève approximativement à combien la casse que la primate sans cervelle et cleptomane a faite?"

Était-elle en situation de négocier? Et négocier quoi? Un remboursement de ce qu'elle avait détruit pour échapper à la torture ou la mort? Avait-elle suffisamment démolit de choses pour que ce soit possible? Enfin le chat serait-il intéressé par une proposition de ce genre? Ouais, ça faisait beaucoup de questions dans la petite tête de Sélène qui en plus de ça se demandait à quel moment les explosions allaient avoir lieux. Restait aussi à trouver le moyen de se libérer de ses entraves.

"La seule chose que j'ignorais vraiment en venant ici, c'était qu'il y aurait un piège d'un niveau de magie si puissant. Qu'il y ait des pièges, je m'en doutais mais pas un truc d'un mage de niveau supérieur... C'est un peu de la triche quoi... Heureusement, je suis la seule à m'être fait avoir."

Et voilà, l'idée était lancée! Allait-il gober qu'elle n'était pas seule?

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