Forum RPG : Fairy Tail Rebellion
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« Retour en enfance. » ft. Loreleï I. Crownguard.
Anonymous
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Invité

Sam 24 Oct - 19:05

Le temps d'un instant.



D'un pas régulier et assuré, j'avance, traversant le froid du pays qu'est Mulfass. Je sens mon bâton dans mon dos, qui balance au rythme de mon corps. A chacune de mes expirations s'échappe de la vapeur et je tente désespérément de me réchauffer dans mon fin manteau. Ma tête est presque noyée dans mon immense écharpe qui me protège du rude climat.

Je sais bien que je n'ai rien à faire ici, dans ce pays qui n'est pas le mien et que je ne connais que moyennement. Je suis arrivé là où je suis uniquement grâce aux indications que j'ai pu récolter dans les quelques tavernes que j'ai pu trouver sur mon chemin, c'est à dire assez peu.
Le parc d'attraction. Un lieu bien étrange et unique. On ne m'a dit presque que du mal de cet endroit, comme quoi, il était vivant et bien maudit. Comme si chaque attraction avait sa propre conscience et qu'on ne pouvait l'utiliser que si celle-ci nous l'autorisait. Je ne doute pas un seul instant de tout cela, dans cette époque où la magie est omniprésente, mais j'avoue vouloir voir ça. Je profite donc du fait que j'ai du temps à moi pour me rendre là où ça me plaît.

Perdu dans mes pensées, je ne réalise pas tout de suite que devant moi se trouve un immense portail, rouillé, en très mauvais état. Je l'observe longuement, incapable de penser à autre chose qu'au fait que je suis arrivé. Mon esprit est comme glacé, comme si quelque chose le bloquait sur des pensées autre que le parc. Et je le sens bien. Je sens bien qu'on tente de détourner mon attention et je sais que cela marche. Alors j'abandonne la lutte qui se passe dans ma tête, et je laisse les choses faire.

Au bout d'un certain moment, je reprends mes esprits et vois le portail s'ouvrir avec une lenteur et un grincement strident, à en rendre fou le plus sain des hommes. Je ferme les yeux et, prenant mon courage à deux mains, j'avance dans la grande allée qui commence à s'éclaircir grâce aux lampadaires qui s'allument à chaque fois que je passe devant. Je ne peux m'empêcher de trouver tout ça vraiment angoissant.

Alors que je m'arrête un instant, je vois les lumières continuer à s'allumer et les attractions à se mettre en marche. J'observe attentivement ce que je vois. Un manège qui se met doucement en route, comme s'il n'avait pas tourné depuis un très long moment - ce qui doit être quelque part le cas. A ma droite, le stand de tir, avec des ballons gonflés qui se débattent, cherchant désespérément à fuir leur cage de bois. Je continue ainsi à tout regarder, tout fixer, planté au milieu de l'allée qui devait autrefois accueillir un bon nombre d'enfants comme d'adultes.

Le froid ne m'atteint presque plus, laissant place à une douce et mystérieuse chaleur. Je sais bien que tout ça vient des entités qui régissent le parc. Alors je me laisse faire puisqu'elles ne semblent pas me considérer comme un danger. Peut-être même qu'elles aiment avoir de la visite. Après tout, la plupart des personnes que j'ai croisées m'ont dit que ce lieu était hanté et qu'il ne valait mieux pas l'approcher.  

Je m'approche du manège et je vois la silhouette grise d'un enfant sur un cheval d'un blanc terne. La peinture s'écaille lorsque je touche la sculpture de bois. L'enfant se retourne alors vers moi, un immense sourire plaqué aux lèvres, qui illumine son visage et rend son corps un peu plus réaliste et coloré, ainsi que moins flou. Je vois alors qu'il me regarde comme s'il me connaissait depuis toujours, comme si j'étais son père, mais il semble aussi me regarder comme si je n'étais pas le centre de son attention. Son regard me semble à la fois concentré sur moi, mais aussi dans le vide. Une voix enfantine s'élève alors un instant :

« Ca commence ! Dit-il d'une voix heureuse. »

Je le fixe, souriant. Et je me dis que, sans le réaliser, le fait de rentrer dans ce parc m'a ramené en enfance. Au point où je n'arrive pas à tenir mon masque de froideur. Mais je sais que je suis seul, ou presque, et que je n'ai pas à m'inquiéter de tout cela. Je me détourne alors, continuant mon chemin parsemé de cris de joie que lancent différents souvenirs jusqu'à la grande roue.

Une fois installé dans l'attraction et une fois au plus haut, j'observe avec joie tout le parc. J'aime ça. Ca me rappelle tous les moments que j'ai passés avec mes parents qui ne sont plus. Un sourire nostalgique apparaît sur mon visage.

Quand je me retourne, je vois une silhouette au loin s'approcher du parc. Je décide alors de descendre de l'attraction. Et, comme si celle-ci lisait dans mes pensées, elle commence à avancer et je me retrouve rapidement en bas. Je sors de la cabine et je m'avance dans l'allée, reprenant mon masque de froideur.

C'est alors que toutes les lumières s'éteignent d'un coup.

Et je sais que la personne que j'ai vue au loin est entrée dans le parc.




Dernière édition par Thymoti Norta le Mer 4 Nov - 20:11, édité 2 fois
Anonymous
Invité
Invité

Mer 28 Oct - 15:54

Un instant de trop.
▽ J'ai trois millions de souvenirs qui ne veulent pas se ranger dans ma tête.  
Mulfass. Cela faisait combien de temps qu’elle n’y avait pas posé les pieds. 4 ans ? 3 ans ? En fait, elle ne sait plus trop. Tout comme la raison de sa venue ici, aussi. Loreleï s’était promise de ne jamais retourner à Mulfass pour la simple et bonne raison que ce pays lui avait brisé le coeur et une bonne partie de sa vie. Alors pourquoi, elle était ici ? Pourquoi courait-elle à vive allure, s’enfonçant dans cette forêt enneigé. Pourquoi au bord de ses yeux ambrés, des larmes semblaient se cristalliser à cause du froid glacial de ce pays. Pourquoi aucun cri se voulait s’échapper de sa bouche ? Pourquoi son coeur était si meurtri ? Pourquoi tant de question sans réponse ?

La blanche ne cessa de courir. Elle avait mal aux pieds. Elle avait froid. Elle détestait ce pays. Pourtant, elle pouvait augmenter la température de son corps pour supporter ce froid. Or, là, elle n’y arrivait pas. Loreleï trébucha sur un racine. Elle tomba lourdement sur le sol couvert de neige. Elle couina légèrement de douleur. Elle s’essuya le neige couvert de neige. Tout doucement, elle se redressa pour se mettre sur les genoux. Ces derniers s’étaient éraflé dans la chute. Loreleï se mit à sangloter en passant ses mains sur ses genoux. Elle avait affreusement mal. Sa tête, son corps entier, la faisaient souffrir. Son esprit était en pleine ébullition. Des tonnes et des tonnes de questions, de souvenirs se bousculait dans sa tête. Ses larmes coulaient et coulaient sans cesse sur ses joues rouges. Elle ne comprenait plus. Elle ne savait plus. Pourtant, elle devait se faire à l’idée qu’elle finirait seule une jour ou l’autre.

« J’aurai préféré que tu meures dans ce putain de quartier de merde que plutôt finir ici … »

Ces mots s’entrechoquaient dans sa tête. Le ton que Calista avait pris vis-à-vis d’elle la bouffait. Pourtant, c’était commun ce genre de dispute pour une gamine de 15 ans. Alors pourquoi là, maintenant, cela brisait autant Loreleï. C’était une stupide dispute, rien de plus. Pourtant, elle était tombée au pire moment. La pauvre dragonne était en pleine remise en question. Elle était à se demander si elle était capable de te dire son rôle de Seconde, de protéger ses soeurs, de soutenir aux mieux la guilde. Et puis ces souvenirs qui hantaient ses nuits, l'empêchant d’avoir les idées claires. Loreleï gardait le sourire en apparence, cependant, elle avait fait un putain de bon en arrière sur son estime et sa confiance. Elle redevenait la gamine de 10 ans cherchant à tout prix à devenir plus forte, sans pourtant avoir les moyens d’y parvenir.

« Qu’est-ce que j’ai fait pour en arriver là … Je suis si stupide de pleurer comme ça … Mais pourquoi … Pourquoi j’arrive pas à m’arrêter … »

Loreleï poussa un long hurlement de désespoir. Elle se releva difficilement et continua à errer dans la forêt. La blanche marcha longuement sans plus rien dire, plus rien penser. Telle une âme perdue, elle glissait sur la neige froide. Soudain, des rires se firent entendre dans l’air morne du pays. Loreleï se mit à courir sans aucune raison. Elle voulait aussi rires. Sourires. Retrouvait un peu de joie de vivre. Elle trébucha sans cesse. Elle manqua de s’ouvrir les deux genoux dans ses chutes perpétuelles. Devant elle, se dessiner les courbes du parc d’attractions. Ses yeux ambrés s’ouvrirent et ne quittèrent plus des yeux, cette nouvelle direction. Loreleï connaissait que trop bien ce parc. Elle y avait passé des journées et des journées entières quand elle était plus petite. Pour elle, ce lieu était chargé de souvenirs. Loreleï l’avait toujours connue vide de monde, mais se dernier avait étrangement toujours était gentil avec elle. Quelques fois, elle avait eu la possibilité de jouer avec les enfants du passé ou bien d’être l’enfant étrange qui faisait peur aux passants. Mais la chose la plus importante qui soit, c’était que ce parc n’était pas très loin de son village natal.  

Loreleï passa le portail rouiller et les lumières jusqu’à allumaient se coupèrent dès qu’elle posa un pied dans le parc. Il n’avait pas changé. Un élan de nostalgie et de mélancolie envahi d’un seul coup, le coeur de la jeune femme. De nouveaux de larmes coulèrent. Elle s'essuya dans bien que mal les yeux. Elle continua à s’avancer toute doucement à travers les allées du parc. Malgré le calme ambiant, elle arrivait à distinguer la présence de quelqu’un. Inconsciemment, elle pensa qu’il s’agissait que d’un animal.

« Elle est de retour ! Elle revenu chanter avec nous ! Naan ! C’est pour jouer qu’elle là ! Regardez ! Elle pleure ! »

Loreleï esquissa un mince sourire puis se dirigea vers le carrousel où une petite troupe de silhouette grise l’attendait avec une certaine impatience. Des voix lointaines et enfantines flottaient dans l’air. Elles chantaient et elle aussi chantait. Sa voix, bien que brisait par l’émotion qui s'emparait de son coeur, elle chantait. Elle ne cessa de chanter et les rires enfantins prirent une intonation plus réelle. Comme si le parc réagissait à elle. Le carrousel se mit à tourner, les enfants riraient. Soudainement tout s’arrêta. Elle se retourna. Face à elle, un garçon cachait dans son écharpe. Et les premiers mots qui lui vinrent en tête furent les suivant ;

« Mon dieu... J’ai l’air pitoyable ... »
(C) AMIANTE



HRP:

Anonymous
Invité
Invité

Mer 28 Oct - 20:41

Le nom du silence



J'avance, lentement, méfiant, mon bâton prêt à être sorti de mon dos s'il le faut. Ce lieu est magnifique, mais quelque chose me dit qu'il peut retourner sa veste en un instant, comme il vient de le faire en éteignant toutes les lumières, nous plongeant dans le noir complet. Et pourtant, j'entends des voix au loin. J'entends une mélodie, des gens qui chantent. Puis, continuant à marcher, j'aperçois une douce lumière qui émanent d'une petite attraction. Je vois des enfants qui semblent heureux et qui fixent, de la même façon qu'ils m'ont fixé, une jeune fille.

Lorsque les enfants me remarquent enfin, tout s'arrête. Même la lumière du manège s'éteint lentement, nous laissant l'un en face de l'autre. La fille courbée semble mesurer la même taille que moi, si ce n'est plus et sa chevelure blanche semble être sans fin et part dans tous les sens possibles. Je la regarde un long moment, elle et ses habits en lambeaux. Elle a l'air d'avoir parcouru un long chemin. Son regard exprime tout son désespoir et transperce la pénombre de la nuit. Sa posture indique qu'elle est comme accablée de tout le poids du monde.

Lentement, je retire mon manteau, gêné par le fait que ses habits soient bientôt prêts à tomber. Je m'approche, détournant le regard. Je ne la connais pas et je ne sais pas comment elle réagira une fois qu'elle réalisera qu'elle est à la limite de la nudité. Je lui pose mon manteau sur ses épaules et recule un peu.

La lumière revient alors d'un coup. C'est comme si le parc s'était retenu de respirer parce qu'il avait eu peur que nous nous battions dans sa propriété et que d'un coup, toutes ses craintes s'envolaient. Je songe au fait que c'est plus qu'une entité. Je me demande comment il se fait que ce soit ainsi, comment des objets peuvent soudainement devenir vivants, avoir une conscience ...

Je me concentre de nouveau sur ce qui m'entoure et j'ai la sensation que la jeune fille devant moi est à deux doigts de craquer et de faire un malaise. Pris d'une pulsion soudaine, je m'approche d'elle, la pousse et la force à s'asseoir un instant. Ses yeux sont gonflés par les larmes qu'elle a dû laisser échapper. J'abandonne mon indifférence face à la détresse qu'elle m'inspire et je la prends dans mes bras. Avec mes doigts, je dessine, avec douceur, comme des caresses, des runes qui prennent vie et l'entourent dans une lumière bleutée. Alors, toutes les égratignures que j'ai pu voir sur elle s'effacent, ne laissant aucune trace, si ce n'est du sang et de la boue.

Je m'écarte d'elle. Je ne sais pas comment agir devant son silence. Et j'ai horreur du silence, il me fait peur, il m'inquiète.
Encore une fois, comme si le parc entendait mes pensées, il s'anime et, bientôt, une centaine de personnes déambulent dans l'allée. On entend des enfants et des adultes crier de joie ou même d'horreur dans les attractions. Je souris face à tout ça.



Hors RP:

Anonymous
Invité
Invité

Ven 30 Oct - 19:39

Une douce lueur
▽ J'ai peut-être pas les épaules assez forte pour porter autant de responsabilité
Les voix joyeuses des enfants s’étaient atténuées. La lumière du carrousel vacille jusqu’à ne plus être qu’un simple souvenir. Le regard ambré de Loreleï resta fixé sur l’inconnu qui était en face d’elle. Rien ne voulait sortir de sa bouche. Une tonne d’information se bousculait dans sa tête. Elle se sentait mal. Son ventre criait famine en même temps. Loreleï continua à l'observer sans rien dire. Il bougea lentement, retirant son manteau. Sa réaction face à la tenue de la blanche, laissait sous-entendre qu’il était jeune. Tout doucement et sans une once de pitié ( d’après elle en tout cas ), le garçon posa son manteau sur ses épaules puis recula. La blanche esquissa un mince sourire comme pour le remercier.

« J’y arrivais à sortir des mots, je te dirais a qu'elle point je suis reconnaissante pour le manteau ... »

Soudain, la lumière revint dans tout le parc. Un sentiment de soulagement envahi le coeur de la jeune femme. Elle détestait les lieux plongeaient dans le noir. Au moment, où Loreleï souhaitait adresser quelques mots au garçon, elle se sentit faillir. Sa vue se troubla et son corps partait vers l’arrière. Le garçon la poussa contre le carrousel, la forçant à s'asseoir sur le bord. Sa tête tournait. Elle ne distinguait pas grand chose. La blanche ferma les yeux et passa une main sur son visage pour essuyer les traces de larmes qu’elle avait sur les joues. Elle sentit qu’il la prenait dans ses bras. Elle se laissa faire sans rien dire. Il faut dire qu’elle avait besoin d’un peu de réconfort en ce moment. Tout ce qu’elle espérait, c’était de ne pas trop l’importuner. Elle avait tellement l’air d’une enfant perdue. Une douce lueur bleutée et étrangement chaleureuse, enveloppa Loreleï et fit disparaître toutes les égratignures qu’elle s’était faites juste avant d’arriver ici. Elle se sentait un peu mieux. Elle aurait voulu aussi sombrait dans un long sommeil pour reprendre un peu ses esprits. Or devant le silence de la jeune femme le garçon s’éloigna. Loreleï reprit doucement son équilibre et le regarda dans les yeux. Le parc était de nouveau vivant. Les rires des enfants et de leurs parents flottaient dans l’air. C’était agréable et reposant dans un certain sens.

« M-merci … » Réussi-t-elle à prononcer à l’égard de garçon et en lui remettant son manteau sur le dos.

Elle se redressa, fit quelque pas mal assurée vers un petit coin vide de monde. Elle lui tournait le dos. Elle retira son chemisier, laissant apparaître un grand tatouage tribal, représentant un phœnix, dans son dos. Au bas de ses dernier, du côté droit, on pouvait voir la marque de sa guilde.Pendant 2 petites minutes, elle bidouilla son chemisier pour finalement le transformer en une espèce de brassière pour cacher principalement sa poitrine. Son pantalon, elle déchira le tissu qui se trouvait avant ses genoux pour s’en faire un short. Une fois que sa nouvelle tenue fut finie, Lorelei s’étira puis se retourna vers le garçon. L’expression qu’il avait sur son visage, fit sourire la jeune femme.

« Ne t’inquiète pas. Je ne crains pas le froid. »

Elle s’approche du garçon et posa ses mains chaudes sur ses joues. Elle sourit de nouveau comme si ce qu’il s’était passé les dernières minutes, n’était qu’un lointain souvenir. Elle retira ses mains puis retourna s’asseoir sur le bord du carrousel.

« Désoler de t’avoir fait peur toute à l’heure. C’est que… En ce moment, je n'ai pas la vie facile. J’ai un peu fui mes responsabilités. Et je me suis retrouvé ici… Ce parc n’a pas changé. »

Un léger sourire mélancolique s’était dessiné sur ses lèvres. Elle passa une main dans ses cheveux blancs pour remettre un sa frange à peu près correctement. La jeune femme se releva soudainement, puis grimpa sur l’un des chevaux du manège et fit signe de la tête au garçon de venir. Tout doucement le manège se mit en route et un rire enfantin s'échappa de ses lèvres.

« Cela fait longtemps que je ne m’était pas laissé retomber en enfance ! J’ai l’impression d’avoir de nouveau 7 ans ! »
(C) AMIANTE


Anonymous
Invité
Invité

Mer 4 Nov - 23:05

Qui es-tu ?



Elle me remercia et je lui lançai un petit sourire. Ce n'était pas grand chose, et ça ne me gênait pas. J'aimais aider les gens et être là pour eux, les soutenir. Même le plus parfait des inconnus, comme cette jeune femme. Je ne connaissais rien d'elle, si ce n'était la tristesse qui apparaissait sur son visage, ce désespoir, ces yeux rougis par les pleurs.

Tout doucement, elle s'approcha de moi et me déposa mon manteau sur les épaules. Je la regardai, totalement perdu. Comment pouvait elle refuser un vêtement capable de la couvrir avec un froid aussi rude ? Sans m'en soucier plus que ça, j'enfilai la veste qui me retombait jusqu'aux genoux et dans laquelle, j'avais chaud. J'enfonçai de nouveau ma tête dans mon immense écharpe enroulée autour de mon cou et qui pendait un peu devant moi.

La jeune fille se recula dans un petit coin sombre, à l'abri des regards des êtes du parc. Je la vis enlever son chemisier et le déchirer, le nouer, l'enrouler jusqu'à en faire une brassière qui tenait sa poitrine et qui laissait son ventre plat totalement à découvert. Elle se pencha ensuite, et, rapidement, déchira son pantalon afin d'en faire un short. Et, moi, je la regardai, choqué. Comment faisait-elle pour ne pas être glacée ? Pas un seul frisson, pas un seul claquement de dents. Elle se tenait droite, parfaitement à l'aise dans le froid, tandis que moi, je tentais de me réchauffer, aidé par la petite chaleur que laissait émaner le parc.

Je dus faire une tête vraiment choquée, car elle s'approcha de moi et m'expliqua son secret en déposant ses mains douces sur mes joues. J'eus presque envie de me jeter sur elle pour me réchauffer, mais je me retins. J'étais peut-être tactile, mais il ne fallait pas exagérer jusqu'à me coller à une inconnue.

Elle m'expliqua tout en s'asseyant pourquoi elle était ici et je souris. Les responsabilités. Quelque chose que personne ne voulait affronter, quelque chose que l'on ne considère pas comme important quand on est jeune. Puis, un jour, on vieillit, et on réalise qu'il faut grandir et avancer. Qu'il faut se comporter en adulte autonome et responsable. Je la comprenais parfaitement. Cette souffrance de voir son enfance s'envoler pour laisser place à des choses plus dures. Tous ces beaux moments qui sont des souvenirs ... Ces moments que l'on a peur d'oublier et de perdre.

Je baissai la tête et lorsque je la relevai, je vis la jeune fille sur un des chevaux du manège, qui me faisait signe de venir m'amuser avec elle. Je me dis, qu'après tout, ça pourrait bien me réchauffer de m'agiter un peu et que ce serait amusant. Je sortis mes mains de mes poches et d'un geste souple, me retrouvait sur le manège, puis enfin, sur un des chevaux à côté d'elle. Un immense sourire fendit mon visage.

Alors que le manège commençait à tourner, d'abord tout doucement, dans un long grincement qui signifiait que cela faisait un moment, puis plus vite, je tournai ma tête vers la jeune fille et tendit ma main glacée vers elle.

« Thymoti Norta. J'ai dix-sept ans, dis-je, la voix légèrement cassée. »

En entendant sa réponse, je hochai la tête et me reconcentrai sur notre tour de manège, la tête appuyée contre la barre de bois qui maintient le cheval en l'air. Je sentis le froid m'envahir encore plus lorsque je pense de nouveau à mes parents. Ils m'emmenaient rarement dans des lieux tels que celui-ci, mais c'en était toujours plus amusant. Je profitais un maximum de ces instants. Puis ils sont partis, disparus dans les profondeurs de ce cruel monde. J'en ai pleuré, souffert et ce sera toujours le cas. Je sais que jamais je ne ferai mon deuil.

Ce fut l'arrêt du manège qui me sortit de mes pensées. Je relevai la tête et replaçait mes cheveux un peu sur le côté, afin qu'ils ne me gênent pas quand je regardai. Je fixai alors la jeune femme qui se prénommait Loreleï et sortis du manège, me dirigeant sans l'attendre vers une attraction à sensations fortes.



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