Bonjour à toutes et à tous,
je vous annonce que Kalerya Entre Monde ouvre ses portes !
Je vous invite donc à nous rejoindre sur le forum à l'adresse suivante :
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Au plaisir de vous revoir mes lucioles d'amours |
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Interview
Cela faisait une semaine que la jeune femme avait remit ses pieds dans sa maison familiale. Le bruit des forgerons frappant l'acier l'avait manqué durant ces deux années mais, ce qui l'a rendit la plus joyeuse fut encore de revoir ces deux parents. Au début, ils eurent du mal à la reconnaitre. Elle était emmitouflée dans un manteau alors que le soleil n'avait jamais été autant à son beau fixe. Plus encore, sa peau semblait bien pâle et ses cheveux avaient perdu de leurs blondeurs d'antan.
Mais, le plus important, c'était encore de revoir leur fille. Ainsi, la maison put reprendre une certaine activité. Les servants ont pu récupérer une certaine partie de leurs habitudes mais, avec le temps, la demoiselle était devenue bien plus raisonnée. Enfin, d'apparence du moins. Elle ne devait pas rester ici encore trop longtemps. Peut être encore une semaine tout au plus avant de partir de nouveau à travers le monde.
Elle avait néanmoins tenu à rassurer ces parents. Elle vint rapidement à reprendre ses habitudes dans cette ville dynamique dictée par le commerce en tout genre. Les Sforza n'étaient pas la famille la plus influente de la ville, mais, ils faisaient néanmoins parti des grands marchands d'armes . Ce qui valu leur richesse abondante et une certaine influence parmi la plèbe.
M'enfin, c'est pas comme si de son coté, la demoiselle l'avait véritablement mérité. Elle avait su donner un coup de neuf à l'image des Sforza. Travaillant plus sur le fond que dans la forme, ses excès d'activités avaient permis aux gens de se forger une image moins repoussante des Sforza. Ce qui allait de surcroit avec leurs affaires qui en profitaient pleinement.
Aujourd'hui, elle avait décidé de se confronter une nouvelle fois avec l'image qu'elle donnait. Une pseudo journaliste avait demandé d'interviewé une famille marchande concurrente qui s'empressa de refuser. Bien sur, elle se tourna rapidement sur les Sforza qui furent son second choix. D'abord retissant, ce fut Elisabeth qui accepta, songeant que cela lui ferait un peu d'activité et la dérouillerait dans la matière.
Ainsi, elle se parqua dans un coin d'une des tavernes les plus réputés. Adossée au mur et ayant une vue presque panoramique sur la rue, c'était l'endroit parfait pour discuter de diverses choses. Maintenant, elle n'attendait plus que celle qui avait tant fait pour lui parler.
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| Encore une fois la quête permanente de scoops et potins de Keyla l'avait menée dans les tréfonds d'Acaria afin de récolter de quoi alimenter ses dossiers. Avec elle, juste un sac à main contenant de quoi écrire, des calepins sur divers thèmes, de quoi grignoter, se recoiffer au cas où, toutes sortes de choses utiles. Elle ne savait pas encore tout sur Acaria et ses célébrités, elle en savait même très peu, surtout dans des villes plus reculées comme Tykonia dans le pays des mystères nommé Xiaoshi. Elle se contentait des grandes villes d'Arcadya ou autres, mais cette fois elle avait décidé de s'aventurer là où le danger était le plus important dans tout Acaria. Tykonia fut donc sa prochaine destination afin de rencontrer un représentant de famille influente dans le coin. On l'avait informée qu'il y avait quelques pointures là-bas, des familles riches ou de la haute société, autrement dit de quoi alimenter pas mal dans son calepin.
Sans plus attendre, la demoiselle voulut donner rendez-vous à la famille afin d'interviewer les plus connus de chez eux. Malheureusement ils refusèrent sans raison précise, sans doute ne voulaient-ils pas prendre le risque d'être trop connus en passant dans le Sorcerer. Quel tissu d'âneries c'était pour Keyla, comme quelqu'un pouvait-il repousser la célébrité ? C'était parfaitement idiot, mais ils devaient avoir leurs raisons. Keyla n'avait que faire de ceux qui n'avaient pas envie d'y mettre du leur, c'est qu'ils n'étaient pas dignes d'intérêt. Contrainte de trouver une autre famille, la demoiselle essaya de joindre quelqu'un d'autre à Tykonia avec son lacryma de communication, même si ce n'était pas évident de communiquer avec eux vu l'absence de magie dans la cité.
Par chance elle tomba sur quelqu'un pour remplacer l'autre famille, une dame qui semblait ravie qu'on l'interviewe. Keyla saisit alors l'occasion, lui donnant rendez-vous dans un lieu public de son choix avec un ou deux signes distinctifs pour la reconnaître. La reporter prit alors son envol vers Xiaoshi le pays des mystères et sa ville naturelle Tykonia afin d'en connaître plus sur la femme. Peut-être qu'en plus de ça elle pourrait percevoir quelques moments gênants dans l'histoire de sa vie ou photographier des rituels étranges de sa part ou même des écarts de conduite. C'était comme être face à un détecteur de mensonges, la moindre erreur était profitable à Keyla. Elle n'hésitait pas à s'introduire dans chaque écart pour en rajouter en déstabilisant son interlocuteur pour lui soutirer de quoi alimenter sa rubrique sur les potins. Après tout chacun avait quelque chose à cacher, il suffisait juste de trouver.
Une fois arrivée sur place après un très long vol, Keyla se dirigea vers l'endroit qu'elle lui avait décrit. La femme devait être assez classe pour être un élément principal d'une famille connue dans la région. Malheureusement la demoiselle ne pouvait plus voler pour se déplacer sur place car l'arbre central neutralisait sa magie, même une takeover. Mais ce n'était qu'un détail, son appareil photo fonctionnait toujours et elle était toujours capable de bouger ses mains. Marcher ne pouvait que lui faire le plus grand bien, ça lui faisait faire de l'exercice et maintenait son physique svelte. La demoiselle arriva finalement dans la taverne sans avoir eu à la chercher plus que ça, retrouvant celle qu'elle voulait interviewer. Elle se permit de s'asseoir devant elle, sortant un calepin déjà bien rempli de son sac à main.-Elisabeth Sforza ? Je suis l'envoyée du Sorcerer pour l'interview. Vous avez des sujets en particulier à me faire part avant que je commence mes propres questions ? |
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Interview
Buvant le thé qu'elle avait commandé, ce fut après quelques minutes d'attentes que celle qui devait se présenter comme reportrice montra sa présence. Baissant légèrement ses lunettes teintées, Elisabeth put contempler l'individu s'avançant vers elle. Une jeune femme plus vieille qu'elle, ayant déjà la vingtaine révolue depuis quelques temps. La demoiselle se demandait à quelle sauce elle allait être mangée, elle ne craignait pas les médias, mais elle savait pertinemment qu'ils étaient tous plus ou moins des vautours.
A l'affut du moindre scoop, de la moindre nouvelle capable de faire chavirer le monde et les esprits de leurs lecteurs. Enfin, elle était habituée à l'exercice, et la reportrice allait devoir faire preuve de talent si elle voulait emporter Elisabeth sur son propre terrain.
-Elisabeth Sforza ? Je suis l'envoyée du Sorcerer pour l'interview. Vous avez des sujets en particulier à me faire part avant que je commence mes propres questions ?
Lisa arqua un sourcil, c'était à elle de faire son boulot maintenant ? Enfin, elle prenait cela plus pour une forme de politesse. Elle se doutait particulièrement que la femme qui lui faisait face savait déjà exactement de quoi parler. Au fond, Elisabeth ne pouvait s’empêcher de rire, elle adorait ce genre d'exercice de joute intellectuelle.
- Enchantée. A vrai dire, je comptais laisser votre professionnalisme m’impressionner. Je suis certaine que vous avez déjà moult questions pour moi.
Elle afficha un grand sourire, mélange entre un charisme éclatant et une pointe d'autorité. Malgré ce qu'elle laissait paraitre, elle aussi pouvait s'avérait être un vautour et elle comptait bien dévorer avant d'être dévorée.
- Alors, dites moi, que voulez vous savoir ?
Elisabeth retira ses lunettes pour les poser sur la table de bois et fixa droit dans les yeux la femme lui faisant face. Elle exprimait un air qui lui disait clairement qu'elle voulait qu'on la divertisse. En espérant ne pas avoir perdue son temps.
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| Il ne fallut pas longtemps pour trouver sa cliente heureusement, Keyla pouvait dès à présent commencer son interview. Elle n'était pas forcément là pour l'humilier physiquement ou oralement, juste interroger, mais il était évident qu'un petit bonus était toujours bon à prendre. Ce n'était pas un vautour mais un corbeau exactement, son but restait cependant le même : obtenir des info croustillantes pour rassasier le public. Après tout la vie des mages ne l'intéressaient pas, ils voulaient surtout une petite surprise à l'intérieur de l'oeuf en chocolat, sinon c'était bien peu. Ainsi la demoiselle débuta son interview en donnant la main à son opposante, des fois qu'elle aurait quelques anecdotes à raconter ou des expériences. Keyla étant une adepte du "pas demandé, pas dit", elle pensait ouvrir un peu la bouche de la fille en lui donnant le droit de parler en premier.
Visiblement peu intéressée, Elisabeth lança une petite pique de défi à Keyla dans le but de voir ce dont elle était capable. C'était surtout dans les articles écrits qu'on voyait son talent, pas vraiment dans ses interviews. En général elle se contentait de récolter des données en vrac avant de les romancer dans le Sorcerer avec l'accord du directeur de rédaction. Sans ça, Elisabeth n'apparaîtrait jamais dans cette gazette, il fallait juste qu'elle ait de la chance et que son histoire séduise l'individu en question. Ce n'était pas facile de trouver une question par laquelle commencer, alors Keyla en prit une au hasard parmi celles qu'elle posait habituellement.-Puisque vous n'avez rien à me raconter spontanément, je commence alors. Qu'est-ce que cela fait de vivre au milieu d'une tribu aussi primitive et dénuée de magie ? Ça doit être difficile de donner une identité à ses proches quand tout le monde se ressemble. Qu'est-ce qu'une femme aussi distinguée que vous fait pour nourrir sa famille dans ce coin perdu ?À son tour, Keyla affichait un sourire d'une bonne largeur alors qu'elle regardait d'un oeil la demoiselle. Le sujet de la vie de nature dans les environs était bien sûr délicate, mais la reporter n'aimait pas prendre des gants, ses mains étaient nues du matin au soir. C'était tout de même une question qui méritait d'être posée, Keyla réagissait comme un mage normal et avec toute la franchise et le manque de tact qui lui était souvent reliés. Il ne restait plus qu'à observer ses réactions, si elle allait s'offusquer et quitter la discussion, ou si elle allait répondre quelque chose calmement et sans s'énerver. Le discussion promettait d'être intéressante, surtout si Keyla s'amusait aussi bien qu'avec ses anciens interlocuteurs. |
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Interview
Elisabeth rata d'éclater de rire. Bien que son envie de s'esclaffer de la sorte était très grande, elle daignait montrer quand même un peu de respect à son interlocutrice chevronnée. Elle ne manquait pas de franchise certes, mais elle avait du probablement oublier à qui elle s'adressait. La Sforza n'était pas qu'une vulgaire individue que l'on rencontre au coin de la rue, elle était bien plus que cela. Alors lui demander comment va ses états d'âme par rapport à sa vie dans sa ville natale ! Cela sonnait comme une vulgaire plaisanterie mais elle était bien réelle.
Arquant son second sourcil qui se reposait encore gentiment, elle fixa droit dans les yeux la demoiselle avant de prendre un léger recul et de lui octroyer ses paroles qui allaient être semblable à de l'or pour son article.
- Vous êtes marrante vous savez ? Vous venez à peine d'arriver et vous critiquez comme cela la ville dans laquelle j'ai grandis. Enfin, je peux comprendre que le respect ne soit pas une valeur qu'on inculque dans tous le continent dans ces temps compliqués.
D'un regard malicieux, elle but une autre gorgée de thé avant de reprendre. Il ne fallait pas laisser de temps mort, elle ne voulait pas que sa reportrice ne s'échappe aussi vite.
- Je vous en tiendrais pas rigueur rassurez vous. Ce que je pense de ma ville ? Tous le monde ne peut pas être aussi aisée que moi. Et pourtant, même sans magie, voyez vous une ville malheureuse autour de vous ? Les que vous critiquiez de primitif il n'y a pas une seconde vous ont pourtant accueilli avec le plus grand des sourires. Je suis fière de ma ville natale, et je suis fière de ses gens qui pour la plupart m'ont vu grandir.
Elle avait beau être pété de thune comme dirait l'autre. On l'avait abandonné jeune et avait vécu dans la pauvreté la plus totale sans aide jusqu'à ce qu'on l'adopte. Elle savait ce que pouvaient être des êtres primitifs. Et clairement, cette ville n'en comptait pas un seul.
- Quant à leur ressemblance. Je pense que si vous preniez le temps de vous sortir la tête de vos préjugés. Je suis sur que vous les reconnaitriez tous.
Buvant une autre gorgée de sa tasse qui se faisait vide, elle pointa encore son regard sur la journaliste en espérant qu'elle prenne bien note. Elle en avait croqué d'autres avant elle, des nanas franches ne prenant pas la peine de se fournir une porte de sortie à leurs propos. Heureusement pour elle, Elisabeth était relativement de bonne humeur. Elle venait de rentrer après tout, elle ne pouvait qu'être calme et douce.
- Sinon, je m’intéresse particulièrement aux affaires de ma famille. Bien que cela ne soit pas ma priorité première. Si vous pensez que je ne suis qu'une fille à papa ayant grandit sous l'or sans n'avoir jamais eu à lever le petit pouce. Vous n'auriez clairement pas tord. Mais j'essaye à ma manière d'influer sur le monde. En tentant déjà de changer la vision de certaines journalistes à la vue obstruée par la bêtise déjà mais par bien d'autres moyens aussi. Ses mots étaient à peine marqués par la rancœur. Clairement, sa partenaire du jour allait devoir user d'un peu plus de douceur si elle ne voulait pas encore davantage creuser dans les méandres.
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| Les doigts serrant son stylo plume, Keyla notait ce que la demoiselle en face d'elle lui disait. Bien entendu elle ne laissait pas grand chose ressortir sur son visage, si ce n'est l'amusement qu'elle éprouvait en l'entendant. Comme d'habitude, ces quelques paroles avaient réussi à la mettre à cran, c'était la première étape vers les erreurs à venir, il suffisait juste de continuer un peu jusqu'à ce qu'elle craque et qu'elle dise quelque chose de regrettable. Ce n'était pas aussi évident, bien sûr, mais généralement ça se passait comme ça. Cependant cette fille semblait plus cultivée que Keyla l'imaginait, et avait une locution plus riche aussi. Cela n'entamait en rien la journaliste, elle continuait toujours à noter ce qu'elle disait en y rajoutant parfois un petit commentaire pour lui renvoyer la balle brièvement.-Oh mais ce n'est aucunement une critique, je ne fais que donner mon avis de citoyenne ordinaire, et on ne peut pas dire que cet endroit soit très avancé, sauf erreur de ma part.Pendant qu'elle lui répondait, Keyla continuait de noter les informations, ses deux questions semblaient lui avoir bien délié la langue, à un tel point qu'elle avait multiplié les informations à un rythme bien plus court. C'était bon, elle commençait à exprimer ce qu'elle ressentait sans le vouloir, s'ouvrant comme une huître renfermant la parle si désirée. Vu tout ce qu'elle lui déballait pour quelques mots seulement, ça semblait bien parti pour qu'Elisabeth aille bien plus loin que Keyla l'aurait voulu à la base, ce qui ne pourrait alors que la satisfaire. Pour le moment elle paraissait détendue, elle avait encore le contrôle de la situation, il ne restait plus qu'à savoir pour combien de temps encore.
Selon la demoiselle, Keyla dénigrait les habitants et leur côté primitif, mais il n'en était aucunement question. Au contraire elle était avant tout ici pour découvrir, pas pour fusiller quiconque ou quoi que ce soit. Après, libre à elle de penser ce qu'elle voulait, mais la reporter ne voulait pas la laisser trop tranquille de peur que la discussion devienne à sens unique. Après tout, l'huile sur le feu était sa spécialité, ce n'était pas avec une discussion calme sur des sujets traditionnels que Keyla allait satisfaire le public. C'était tout de même le Sorcerer, pas une feuille de chou locale, comme son nom l'indiquait il fallait enchanter, ensorceler le public, pas l'endormir de l'histoire d'une personne lambda dans le monde. Il était vrai que Keyla ne la connaissait guère, elle ne pouvait pas savoir quelle personne connue elle était.-Vous mettez vos mots dans ma bouche, très chère. Qui parle de ville malheureuse ? Je suis certaine que les animaux sont contents de vivre dans leur environnement primitif, ce n'est aucunement péjoratif, chacun est libre de vivre où il veut et comment il veut.C'est alors qu'Elisabeth bifurqua sur un autre sujet de discussion en parlant un peu de son parcours sans vraiment s'y attarder. Alors comme ça elle avait vécu avec une cuillère en argent dans la bouche, c'était difficile à croire vu les environs. Toutefois dans les archives de la ville il semblait qu'autrefois régnait un grand peuple maîtrisant la magie plus que les autres régions. Ces gens avaient hélas disparu du jour au lendemain, ne laissant derrière eux qu'une nouvelle communauté bien piètre comparée à son ancêtre. Ce n'était sans doute pas facile de voir son monde s'écrouler du jour au lendemain pour se faire remplacer par des régions en ruines peuplées par des personnes à peine capables de maîtriser la magie. La reporter se rendait souvent compte qu'avec tout ce qu'on lui racontait et ce qu'elle voyait dans les archives, elle avait de quoi écrire quelques romans. Keyla nota bien tout ce qu'elle lui disait, même si ce n'était pas grand chose à la base. Il y avait cependant une part de théories sur la personne, des hypothèses sur elle qu'elle ne pourrait vérifier que plus tard ou jamais.-Est-ce que vous maîtrisez une magie ? Si oui, est-ce que ça ne suscite pas de la jalousie au sein de votre tribu natale aujourd'hui ? Si non, pensez-vous qu'il est bon de s'aventurer dans ce monde hostile dirigé par les ténèbres sans maîtriser de magie pour vous défendre ? Pas que vous soyez forcément faible plus qu'un autre, "adopter" une magie c'est affirmer son identité avant tout. Quelle est donc la vôtre ? |
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Interview
Décidément, elle avait ne cesse de la prendre elle et ce village comme des vulgaires primates. Elisabeth lâcha un léger soupire, presque déjà lassée par ce discoure monochrome que déblatérait la jeune femme. Enfin bon, elle le voyait dans son visage, bien qu'impassible, la reportrice n'attendait qu'une chose, c'était la boulette. L'ultime bafouille que la Sforza n'était pas prête de commettre. C'était comme une partie d'échec avec plusieurs coups d'avances. Il n'y avait aucun moyen qu'elle se fasse surprendre par son propre jeu.
Enfin, bon, sa magie hein ? Vu la nature de ses capacités, la demoiselle aux cheveux blanc n'allait clairement pas tout déballer comme ça, au creux d'une taverne dont l'écho était plus qu'audible. C'était comme se mettre une cible sur la tête et se dandiner en narguant le reste du monde, tout en se vantant ne pas pouvoir être attrapable. Une pure provocation dont Elisabeth allait se passer. Ainsi, elle répondit avec le plus grand des calmes après avoir commandé un second thé.
- Ma magie ? Vous me pensez capable de magie alors que j'ai vécu ici toute ma vie ?
En soit, sa réflexion était tout à fait intelligente. Son interlocutrice n'était pas censée savoir qu'elle était partie depuis 2 ans à l'étranger pour s'accaparer justement cette magie. A l'heure actuelle, aux yeux du monde, elle n'avait vécu qu'ici à l'abri de la magie et de ses charmes. Mais bon, se laissant aller à un petit brin de folie, elle laissa échapper une légère information, bien que calculée.
- Enfin, ne me croyez pas sans ressource malgré tout.
Elle se mit à rire alors à pleine dent avant de boire une énième once de son thé. Décidément, cette taverne avait le don de ravir les papilles de la demoiselle qui n'avait eu de cesse de les féliciter à chaque fois. C'était un peu son coin douillet, loin de sa cage dorée qui lui servait de domicile familial.
- Mis à part ça, je ne sais pas trop quoi répondre quant à ce monde que vous qualifiez de ténébreux. Vous avez raison, il est ténébreux, mais refuser de s'y aventurer et d'y vivre, c'est un peu comme admettre que les choses ne changeront jamais non ? Je ne suis pas une idéaliste, j'essaye juste de garder un peu d'espoir quant à l'avenir.
Pour une fois, cela était totalement sincère de sa part. Elle se doutait que cela n'allait pas forcément intéresser la journaliste. Elle voulait du sanglant, du compromettant. Malheureusement pour elle, elle était contrainte de remarquer que la Sforza était avare en ce genre de détail. De plus, elle avait reprit un calme encore plus éclatant. Faisant fit des précédentes piques jetées en vain par la journaliste pour tenter de lui faire perdre le fil.
- Si ma magie devait refléter ma personnalité, mon identité. Alors j'imagine qu'elle serait éclatante et haute en couleur. Enfin, ça c'est dans l'hypothèse que je serais une mage.
De cela, elle lâcha un petit regard taquin à la journaliste qui pouvait l'interpréter comme à son bon vouloir.
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| Poursuivant son interview des plus riches, Keyla ne cessait de poser de plus en plus de questions afin que son interlocutrice y réponde comme elle le sentait. Depuis le début elle sentait que ce serait bien impossible de lui faire commettre le moindre faux pas, comme si elle était du métier. C'était vraiment dommage, mais le spectacle continuait après tout, il fallait poursuivre jusqu'au bout. Pas sûr que son interview intéresse le directeur du Sorcerer sans un peu de potins à raconter, mais au moins elle aurait fait son travail de journaliste.
Ainsi Elisabeth avait vécu toute sa vie dans cette bourgade, donc elle n'avait en effet pas dû connaître la magie. Cependant comme elle connaissait son existence, elle devait forcément avoir vu des mages à l'oeuvre, donc voyagé. Elle ne savait pas du tout pourquoi elle n'en avait pas profité pour en apprendre une, mais c'était son choix de rester une civile ordinaire. L'interview allait durer une éternité et prendre des tas de pages si elle devait vraiment lui soumettre toutes ses interrogations, tel un arbre déployant toujours plus loin ses branchages. Ainsi elle se privait tout de même de dire ce qu'elle pensait pour éviter de relancer le débat à chaque fois.
La fille s'esclaffa soudain après avoir annoncé avoir des ressources. C'était plutôt Keyla qui avait envie de rire de voir l’indécrottable optimisme de la demoiselle qui pensait pouvoir s'en sortir face à des sbires de l'empereur sans la moindre magie. En effet elle avait toujours vécu ici, plus ou moins, mais il fallait plus que juste des ressources pour survivre, Keyla elle-même maîtrisait une magie puissante malgré son métier tout sauf dangereux. Bien sûr des fois sur le terrain c'était un peu périlleux, mais bien souvent elle affrontait plus les dangers topographiques comme les montagnes plutôt que les mages noirs. Surtout qu'entant que takeover volatile elle pouvait facilement voyager, et donc éviter les embuscades éventuelles.
Pendant ce temps, Keyla tournait une page pour continuer d'écrire son avis sur la personne. Une fille très fière d'elle, patriote jusque dans son vernis à ongle, née avec une cuillère en argent en bouche, d'un raffinement sans égal malgré l'environnement primitif de la forêt, et qui aimait bien rire même si il n'y avait rien de drôle. Il y avait de quoi écrire un bon article représentatif sur la personne dans le Sorcerer. En réalité l'article n'allait naître que dans sa tête en premier lieu, puis dans ses papiers, il faudrait qu'il soit approuvé pour entrer dans le magazine. La reporter lança alors de nouveau un semblant de regard vers la demoiselle en attendant sa prochaine réponse.
Selon elle, il valait toujours mieux d'explorer le monde même ténébreux dans lequel on vivait afin d'espérer que les choses changent. En effet elle était d'un optimisme frappant et d'un espoir fabuleux envers l'humanité. Une demoiselle qui ne manquerait pas d'attirer tous les regards chez les mages noirs, mais pas forcément des regards intéressés par une simple interview. Plutôt intéressés par son portefeuille en cuir véritable ou n'importe quoi de valeur qu'elle portait, si par exemple elle portait un pendentif en diamant ou d'autres choses. Heureusement la fille avait déjà une idée de quelle magie elle aurait, dans une autre vie sans doute. Une magie haut en couleur, idéal pour une douce rêveuse comme Elisabeth qui avait encore bien des surprises à découvrir, mais pas toutes agréables malheureusement. Keyla n'avait pas saisi pourquoi elle lui adressait ce regard bizarre, comme si elle devait se sentir visée à chaque fois qu'elle prononcerait "magie". En effet c'était une mage, elle ne faisait pas autant de sous-entendus sur la faiblesse de ce peuple si elle n'avait pas été complètement conquise par la puissance de la magie en général. Dire qu'autrefois ce pays avait connu une explosion de magie un peu partout. Puis il y eut Tykonia, une ville sans magie, un village d'irréductibles gaulois qui pensaient faire face à l'envahisseur romain alors que celui-ci avait déjà l'horizon à lui de tous les côtés.-Puisque vous avez tant voyagé dans ce monde ténébreux de qui vous espérez du changement, comment avez-vous trouvé les autres communautés ? Étaient-elles courtoises ? Agréables ? Serviables ? Croyez-vous réellement en un changement pour ce monde corrompu par les mages noirs ? |
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Interview
La conversation prenait une tournure assez monotone. Pas de surprise, pas de parole extravagante. Un simple questionnaire de question réponse sans aucun intérêt s'était rapidement profilé. La faute à la reportrice qui devait être probablement une très bonne rédactrice. Mais quant à sa manière de procéder pour interroger les gens, cela laissait clairement à désirer. Elle voulait mettre d'en l'embarras la Sforza mais elle n'avait pu que lui soutirer des informations banales. Assez dodues pour faire un portrait de la demoiselle mais rien de plus.
Certes, elle ne manquait pas de professionnalisme. Son visage n'exprimait que rarement des émotions mais, elle manquait encore d'expérience dans le domaine. La Sforza avait pu en rencontrer d'autres des journalistes, plus vétéran dans le domaine qu'elle. Pour l'heure, cet exercice prenait l'allure d'un simple rappel pour enfant, rien de plus. Ce n'était même plus amusant de jouer avec les nerfs de la reportrice qui voulait faire cracher un morceau qu'elle n'aurait de toute manière jamais.
Jamais ? Peut être pas. Elisabeth avait tout intéret à agrandir sa réputation suite à cette interview. Elle devait un peu donner d'elle aussi si elle voulait passer sur la première page de la prochaine édition. Toute la subtilité se retrouvait dans le fait qu'elle ne devait jamais perdre la maitrise de ses propos. Le monde du journalisme est cruel et vicieux, presque autant que celui de la politique. Donner une main était équivalent à vendre son bras au diable.
- Les autres civilisations ? Je dirais qu'elles sont toutes intéressantes. Leurs coutumes m'échappent parfois, mais elles toutes une histoire qui leur est propre donc je n'ai pas à juger de leurs manières parfois atypique. Je suis franchement attirée par ce monde qui peut offrir tant de possibilité et de surprise. Malgré ce monde bien sombre qui dans lequel on vit, on peut encore trouver de quoi se réjouir à chaque coin de rue.
Elle prit une autre gorgée de son thé avant de le finir totalement. Remettant alors ses lunettes comme pour indiquer sa volonté de partir. Elle daignait néanmoins ne pas ignorer la dernière interrogation de sa partenaire d'interview.
- Si je pense que ce monde va changer ? Bien sur, le monde est comme une balance, s'il y a du bien quelque part, il y aura du mal autre part. Si aujourd'hui le mal prédomine, croyez moi que demain l'avenir sera tout autre. Et si j'en ai les moyens, je ne compte pas rester innocente quant à se retour de la balance.
Elle affirmait alors clairement sa position envers un magazine qui pouvait être publié partout à travers le monde. C'était un peu comme s'enticher d'une cible mais bon, la demoiselle était ainsi. Et son discernement l'avait déjà préparé aux conséquences éventuels qui pouvaient se produire. Affichant alors un grand sourire, elle salua alors Keyla prétextant qu'elle avait d'autre chose de prévu pour aujourd'hui.
Elle paya gentiment l'addition pour au final s'éclipser dans la foule ambiante. Elle espérait ne pas avoir perdu son temps bien qu'au final, cela fut quand même un peu amusant de discuter avec elle.
[J'ai fini de mon coté, si tu veux conclure ^^ ! ]
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| Face à son interlocutrice, Keyla poursuivait son interview de façon professionnelle sans désormais chercher à piéger la fille. Après tout ça n'avait pas d'intérêt de se fatiguer quand la personne se doutait de la situation, ce n'était pas drôle. Au moins si la reporter n'avait pas eu de détail croustillant, elle avait son petit dossier sur elle, ça lui servirait si elle devait aborder le sujet dans un avenir proche ou lointain. C'était ça une interview après tout, interroger pour avoir un bout d'histoire à raconter et d'avis à faire part au peuple. Elle n'aurait probablement pas sa photo en première page du magazine, non seulement car il lui faudrait une photo, parce qu'elle devait avoir l'aval de son patron, mais aussi parce qu'elle était trop commune. Elle ne voulait pas d'une photo tendance et fashion, le public ne voulait pas de ça, il voulait, Keyla voulait des photos sexy qui donnaient envie de feuilleter. Habillée comme une star comme ça, elle allait juste obtenir une page réservée à la présentation d'une nouvelle tête, rien de plus.
Pendant que Keyla prenait bien note de tout ce qu'elle remarquait chez elle et ce qu'Elisabeth disait elle-même, celle-ci répondait à sa question aussi précisément que possible. La demoiselle trouvait-elle vraiment les autres civilisations passionnantes ? Chez les mages blancs sans doute, il fallait bien chercher pour les trouver. En effet, avec eux il y avait du bonheur à tous les coins de rue, ils avaient une belle joie de vivre en général. Peut-être qu'elle en faisait partie, ça pourrait expliquer qu'elle dégage un espoir aussi débordant pour ce monde. Pourtant tout avait bien changé avec l'invasion des mages noirs, elle ne devait parler que des civilisations qu'elle voulait bien reconnaître comme heureuses et agréables.
La fin de l'interview avançait de plus en plus, surtout si la demoiselle commençait à remballer ses affaires. Elle aurait pu commander un autre verre d'eau parfumée aux plantes, mais elle préféra en terminer là. Elle prit tout de même la peine de soigner sa sortie en parlant finalement de ce qu'elle pensait de l'avenir du monde. Comme d'habitude pleine d'espoir, Elisabeth pensait que tout allait changer dans l'avenir, alors même que l'empereur dominait la région d'une main de fer. Keyla n'était pas pessimiste, mais elle ne croyait pas en cette histoire de balance. Un jour le plus puissant mage de la région détrônerait l'empereur, et là le monde ne changerait plus. Il ne restait plus qu'à voir si ce mage serait bon au mauvais, là seulement on pourrait parler de changement. Mais avant que ce jour n'arrive, la population avait encore de nombreux jours devant elle.
La reporter finit par se lever également en saluant une dernière fois son interlocutrice avant qu'elle s'en aille. Elle avait plus ou moins aimé l'interroger, c'était une expérience enrichissante, comme d'habitude, et elle n'avait pas forcément perdu son temps. Keyla referma alors son calepin et rangea tout dans son sac à main.-Peut-être que si vous avez de la chance vous pourrez apparaître en vingtième page du numéro dix-mille-huit-cent-dix, il sortira d'ici un mois et demi vers début septembre, mais je ne promets rien. Une fois son annonce prononcée, Keyla sortit de la taverne peu après Elisabeth, n'ayant même pas commandé le moindre verre. Elle recevait beaucoup de demandes pour apparaître dans le Sorcerer, et comme le dix-mille-huit-cent-quatre devait sortir d'ici quelques jours, il n'y avait plus de place. Même les quelques suivants étaient pleins, il fallait espérer que la demoiselle ait une petite place entre deux autres civils ordinaires. Pour peu qu'une non-mage intéresse le patron. |
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