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Bonjour à toutes et à tous,
je vous annonce que Kalerya Entre Monde ouvre ses portes !
Je vous invite donc à nous rejoindre sur le forum à l'adresse suivante :
http://kalerya-entre-monde.forumactif.org/
Ces mots prononcés, je savais que je ne pouvais plus retourner en arrière. J'avais rassemblé un semblant de courage pour formuler cette phrase, mais il me semblait qu'elle sonnait faux. Peut-être n'y avais-je pas mis assez d'intention, pas assez de conviction. Il est vrai que je me pose bien trop de questions. Cet homme-là, de ce que j'en sais, doit se ficher éperdument de ce genre de détails. Puis, soyons francs, je n'avais pas mal fait. Bien au contraire, c'est simplement que l'instant était crucial. Il pouvait tout aussi bien s'agir, du commencement d'une nouvelle épopée, que de la fin radicale de mon existence. J'avais précautionneusement choisi mes mots, de sorte à ne pas mentir. En effet, je le voulais sur le Trône de Mulfass, c'était une certitude.
Il faut croire que je ne suis pas si forte que cela, l'importance du moment me faisait douter de moi-même. Peut-être, si j'en étais capable, pourrais-je échapper à ce monstre avant sa première offensive, dans l'espoir qu'il ne m'abatte pas avant que je puisse réagir. Mais je pense trop. Je ne pense pas qu'il détecte mon trouble et encore moins la machination que j'avais longuement préparée. Comment pouvait-il s'attendre à un plan auquel j'avais longuement réfléchi seule (ou presque) et qui ne comportait que peu de failles au demeurant. Il ne me semblait pas qu'infiltrer une guilde, aussi noire soit-elle, soit une chose difficile. Bien que m'adresser au Chef en personne pour ce genre d'affaire me semble culotter. Sur ce point, j'aurais été fidèle à moi-même. Un brin de bravoure pour trois grains de folie comme on dit.
Tandis qu'un véritable tumulte naissait en moi, le vent se fit plus incisif. Les poils sur ma peau se hérissèrent. Le froid s'était engouffré par le bas de mon manteau, là où il avait été si long d'instaurer un peu de chaleur. Qu'est-ce que je pouvais haïr et chérir cette contrée. Je venais de mettre ma vie en jeu pour la rendre meilleure. En temps de guerre, qu'importent les moyens, seul les fins comptent. Saillir un peu plus mon honneur, tant de fois bafoué ou encore entacher un nom déjà maintes fois traîné dans la boue. Plus rien ne m'arrêterais. En ce bas monde, rien n'est tout noir ou blanc, mais bien plutôt une grande nuance de gris.
Assez palabrer ! Au diable le manichéisme et au diable aussi la raison. Je n'avais pas à avoir peur, alors j'affronterais là, le regard du colosse sur la faible créature que je suis, en attendant la sentence. Je ne sais pas comment procèdent les autres, mais je lâche toujours le poids de mon jugement aux premiers instants d'une rencontre, c'est une question de feeling. Si cet homme était comme moi, ce serait comme attendre, la tête posée sur le billot du bourreau. Trancherait-il dans le vif ou accorderait-il sa clémence ? La balle est dans son camp, me prendra-t-il dans son équipe ?
C’était une journée des plus ordinaire, il n’y avait pas grand monde dans la guilde est l’ennuie était de taille, je ne savais pas encore si le gouvernement de Mulfass, voir même le conseil avait eu vent de la tuerie provoqué par mes soins, avec l’aide d’un de mes membres. Mais tout cela n’était que broutille, j’en avais rien à faire, au courant ou non, j’allais les exterminer, c’était une certitude, quoi que je laisserais le conseil et le reste du monde en dehors de tout conflits, s'ils ne viennent pas empiéter sur mon territoire.
J’étais là, assis sur mon trône de glace qui était posé au milieu du grand hall, je pouvais ainsi avoir l’œil sur tout ce qu’il se passait, et avoir le bar à portée de main aussi, il fallait dire que j’étais plus souvent là, plutôt que dans mon bureau à devoir faire de la paperasse chiante et inutile, faudra que je me trouve un larbin pour ça dans le futur.
Alors que le calme était à son comble, les portes s’ouvrèrent et laissaient entrer une jeune fille, haute comme trois pommes, qui semblaient bien savoir ce qu’elle voulait, vu qu’elle venait directement à moi.
« Ryuku Yamiko, je vous veux sur le Trône. »
Je la regardais droit dans les yeux, il fallait dire que personne n’était venu me parler de cette manière, aussi directe soit-elle. Je décrochais un léger sourire, ma tête posée sur mon poing, ce dernier accoudé à mon trône de glace, les jambes bien écartées, à la manière d’un Jarl bien stylé.
« Tu me veux sur le trône ? C’est rigolo, tu es la première à venir me le dire en face-à-face, c’est intéressent. Cependant, qui me dit que tu ne vas pas vouloir me planter un couteau derrière la nuque une fois que j’aurais le dos tourné ? »
Je restais quelque seconde sans dire un mot, avant de me lever, et me diriger doucement vers la jeune fille. Je restais là, planté devant elle, le regard transperçant le siens, les mains dans les poches, avant de bâiller et me retourner.
« Et puis merde, fais comme tu veux, ça m’est totalement égal. »
Je me dirigeais vers la porte de la guilde, avant de lui faire signe de me suivre, j’allais un peu m’amuser avant de faire mon recrutement, j’allais lui faire les pires débilités, tout en essayant de voir qui elle était vraiment, une sorte d’évaluation, dans l’amusement (du moins, amusement pour moi).
Une fois dehors, je me dirigeais vers un trou dans la glace, qui me servait généralement de piscine, j’avais plein d’idées en tête, mais avant, une petite crève ne ferait de mal à personne.
« Tu me veux sur le trône ? Du doit donc avoir une bonne condition physique. Baigne toi donc, fais-toi plaisir. »
![Conspirateurs, Conspirés ! [Pv Ryuku, Fb] Q1BbsE1](https://i.imgur.com/Q1BbsE1.png)
